Parmi les mesures qui ont été prises pour arrêter les dégâts causés par l'extraction sauvage du sable, sur le lit du Sèbaou et approvisionner le secteur du BTPH en ce matériau stratégique, les autorités locales se sont tournées vers les carrières d'agrégats. La réglementation des sablières avait conduit à la fermeture de 8 sablières en 2009, par l'ex Wali de Tizi Ouzou, M. Mazouz, en application de la loi décret ministériel du 23 septembre 2009 qui stipule la réglementation du permis d'extraction du sable des oueds. Un décret qui n'a pas été suivi, ni respecté étant donné que des engins mécaniques et des camions continuent de sillonner le Oued au vu et su des pouvoirs publics. D'après des chiffres officiels, les carrières d'agrégats existantes devaient produire 50%, soit 3410 000 tonnes par an des besoins du secteur du bâtiment en sable, issu du concassage de la roche et le calcaire de montage. Mais qu'en est-il dans les faits ? «Les carrières fonctionnent à 10% de leurs capacités, employant des moyens mécaniques rudimentaires (les explosifs (mines) étant servis au compte goute, ndlr). A ce rythme, la production reste insignifiante et ne couvre pas les besoins de la wilaya», a déclaré M. Idris, chef de service des mines à la direction des mines et de l'industrie. Avant d'aller plus loin dans les raisons de cette sous production, le responsable a indiqué que la direction n'a que deux projets d'exploration à proposer, à savoir, une carrière de calcaire à Aït Toudert et une autre pour le sable marin à Azzefoun. Des projets non encore lancés en exploration à cause de l'opposition des citoyens. «L'essentiel des carrières, se situant dans la zone du littoral et du Djurdjura, étant protéger(protégées) par la loi, l'installation et la mise en activité des autres carrières dépendent des négociations et des campagne de sensibilisation que nous avions entamé depuis 2005 pour convaincre la population de permettre l'ouverture de 7 carrières en plus des projets d'exploration», ajoute notre interlocuteur. Sur 30 carrières recensées à travers la wilaya, 14 seulement sont en activité, 1 carrières à l'arrêt à Iflissen (Tigzirt), deux sont à l'abondant, à savoir celles de calcaire et de marbre situées, respectivement dans les localités de Ait Toudert (Ouacifs) et Ait Khellili (Mekla). On apprend que «les dossiers de ces dernières ont été transmis à l'ANPM (Agence nationale du patrimoine minier) «pour une probable adjudication», selon la DMI. La production de ces carrières varie entre agrégat et sable, poudre et granulats, argile et céramique. Notons que deux d'entre les 30 carrières ont été autorisées par la wilaya en 2012, temporairement, pour approvisionner les chantiers de l'évitement de la ville d'Azazga, la réparation des glissements de terrains et le projet de modernisation de la ligne ferroviaire Thenia-Tizi Ouzou. Par ailleurs, afin de permettre d'atteindre la production sur laquelle table l'administration -17 millions de tonnes/an, à l'horizon 2015- il faudra, selon M. Idris, impérativement lever les opposions qui empêchent l'installation de 7 carrières.