Le Premier ministre Cissoko était en déplacement en Algérie, moi-même je compte m'entretenir tout à l'heure avec les autorités algériennes. Paris. De notre correspondante Nous ferons le point, mais j'ai eu l'occasion de dire que les autorités algériennes qui évidemment, comme nous, sont préoccupées par ce qui se passe à leur porte et qui ont été elles-mêmes très, très durement touchées par le terrorisme pendant des années et des années et qui mesurent la gravité de tout cela, avaient autorisé nos avions à survoler leur pays et nous sommes en contact étroit et nous allons le rester», a déclaré le ministre français des Affaires étrangères. Laurent Fabius s'exprimait au cours d'une conférence de presse, hier en fin d'après-midi, portant sur la situation au Mali au quatrième jour de l'intervention militaire française. Il n'en dira pas plus sur ce que pourrait être la nature du soutien à l'intervention militaire au Mali que le chef de la diplomatie a présenté avec insistance comme étant une opération entrant dans le cadre de la légalité internationale et bénéficiant d'«un soutien politique international quasi unanime». Aussi, Laurent Fabius a souligné que la mobilisation internationale «est essentielle car la France n'a pas vocation à rester seule aux côtés du Mali». Et d'affirmer que «les décisions prises avant Noël par l'ONU, l'Union africaine, la Cédéao et l'Union européenne ouvrent la voie à une opération internationale, africaine en premier lieu». Et «c'est à la mise en œuvre rapide de ces décisions que nous travaillons aujourd'hui». Le ministre français des Affaires étrangères a précisé qu'une nouvelle réunion du Conseil de sécurité consacrée au Mali s'est tenue, à la demande de Paris, hier après-midi à New York. L'objectif de Paris étant «le déploiement aussi rapide que possible» de la Misma. L'état-major est en cours de déploiement à Bamako, où une conférence aura lieu aujourd'hui afin de planifier le déploiement des troupes, a ajouté Laurent Fabius. Et d'annoncer qu'une conférence des donateurs aura lieu à Addis-Abeba fin janvier, en marge du sommet de l'UA. M. Fabius a aussi indiqué qu'une réunion exceptionnelle du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l'UE se tiendra cette semaine afin d'examiner la situation au Mali pour prendre les décisions permettant d'accélérer le déploiement de la mission de formation et de conseil de l'Union européenne auprès de l'armée malienne. Laurent Fabius a préalablement réaffirmé avec insistance que l'intervention au Mali s'inscrit dans «le cadre strict de la légalité internationale», qu'«elle répond à une demande formelle du président malien», qu'«elle est conduite en conformité avec la Charte des Nations unies en cohérence avec les résolutions 2056, 2071 et 2085 des Nations unies», que «le cadre est donc l'Organisation des Nations unies, le demandeur est le Mali ; nos partenaires ce sont les Africains et la communauté internationale. Nous n'avons pas vocation à agir seuls. Le soutien politique international dont nous disposons est quasi unanime. Nous avons agi en toute transparence, nous avons informé l'ensemble de nos partenaires». Après les avoir énumérés, Laurent Fabius a ajouté : «Tous m'ont confirmé le soutien de leur pays.» Et d'affirmer que ce soutien est «également opérationnel». Il a indiqué que le Royaume-Uni fournit des avions de transport tactique et stratégique ; l'Allemagne examine une aide logistique, humanitaire et médicale ; la Belgique fournit des moyens de transport et le Danemark aussi, les Etats-Unis un soutien dans le domaine du transport, des communications et du renseignement. Et que les préparatifs s'accélèrent pour le déploiement d'une force ouest-africaine.