Trente-deux travailleurs de la multinationale italienne AVA, partenaire de la multinationale New Parck Compagny, basée à Hassi Messaoud, ont été licenciés arbitrairement depuis un mois, en plus de la suppression de la section syndicale», dénonce, dans un communiqué rendu public hier, le Syndicat national autonome du personnel de l'administration publique (Snapap). Les travailleurs ont été licenciés abusivement, en totale «violation des lois de la République et des conventions internationales 87 et 98 ratifiées par l'Algérie», explique le Snapap. Et d'ajouter : «Ces victimes de l'arbitraire sont en grève de la faim depuis 30 jours et les autorités algériennes et des multinationales observent le silence.» Le Snapap condamne «les abus qui se normalisent et qui deviennent une pratique courante au sein des multinationales en Algérie». Le syndicat autonome déplore que «depuis 2009, la suspension de travailleurs et délégués syndicaux par les multinationales est devenue presque une règle». Il appelle «les syndicats nationaux et internationaux à réagir pour interpeller les autorités algériennes et les multinationales afin que cessent la répression et l'emprise sur les travailleurs et les syndicalistes algériens». De son côté, le bureau national du Syndicat des enseignants du supérieur, solidaire, dénonce «les agissements des multinationales exerçant dans le Sud algérien, et qui se comportent comme en terre conquise en licenciant les travailleurs qui veulent exercer leur droit syndical». «Ces actes qui se déroulent avec le silence complice des inspections du travail et des autorités judiciaires indiquent que nous sommes dans des zones franches qui ne disent pas leur nom puisque la loi algérienne n'est pas respectée», analyse le SES, qui interpelle «les autorités locales de la ville de Hassi Messaoud et leur tutelle nationale pour qu'elles épargnent aux Algériennes et Algériens le statut de colonisés qui semble convenir aux multinationales».