Le gaz butane devenant rare en cette période, aiguise les appétits de certains gens sans scrupules qui exploitent les souffrances des pères de familles pour leur revendre la bonbonne de gaz à 550 DA. Si sous d'autres cieux, l'hiver enchante les gens par sa magie et la beauté de ses paysages, dans les villages de la daïra de Bouzeguène, il rime avec le danger surtout au niveau des régions isolées, enclavées. Les populations peinent énormément pour faire face, avec leurs maigres moyens, à la rudesse climatique. Entre froid, neige, blizzard, et pluie, les villageois sont mis à rude épreuve dans leur lutte pour la survie. Depuis longtemps confrontés aux rigueurs climatiques, les villageois sont toutefois repus d'une grande force mentale qui leur permet de surpasser leurs difficultés. Les villages d'Aït Zikki, d'Idjeur, d'Illoula et de Bouzeguène, qui portent encore les stigmates de l'hiver dernier, s'inquiètent de voir se reproduire le même scénario qui reste ancré dans l'esprit des habitants. Les villageois ne comptant que sur leurs moyens, se préparent depuis déjà la fin de l'été. Chacun y va de ses moyens pour assurer un hiver au chaud. Mais ce n'est pas toujours facile avec l'enclavement des villages, les pénuries de gaz butane et la cherté du bois de chauffage quand on va le chercher de plus en plus loin en raison de l'extension des coupes sauvage dans la proche forêt de l'Akfadou. Le gaz butane devenant rare en cette période, aiguise les appétits de certains gens sans scrupules qui exploitent les souffrances des pères de familles pour leurs revendre la bonbonne de gaz à 550 dinars. Les travaux de raccordement au gaz naturel enregistrent des retards qui inquiètent les villageois. Face aux pressions des habitants qui recourent souvent aux fermetures des administrations locales, les travaux entrepris, sous pression, par des entreprises privées sont parfois bâclés. C'est le cas du quartier de Takhlijt, du village Ath Wizgan, dont les travaux qui seraient mal faits par l'entreprise, selon les villageois, devraient être entièrement refaits entrainant un retard considérable dans la mise en gaz des foyers. Cette situation ubuesque influe bien sûr sur la poursuite des travaux de gaz dans les autres villages inscrits dans la seconde et troisième tranche. Le wali de Tizi-Ouzou, avait pourtant instruits les responsables locaux de renforcer les moyens pour achever les travaux avant la fin 2014. Il faut dire que malgré l'arrivée du gaz dans quelques villages, la coupe des arbres pour l'approvisionnement en bois de chauffage n'a jamais cessé et les ballets de tracteurs transportant des chargements de bois sont quasi quotidiens. En dépit de quelques coupes autorisées, les services des forêts de la daïra sont mobilisés pour protéger les espaces forestiers limitrophes des villages. Il reste que la course aux coupes sauvages du bois est étroitement liée à la rapidité dans l'avancée réussie du raccordement au gaz naturel. Outre les problèmes de chauffage, les villageois sont confrontés au manque d'entretien des voies de ruissellement des eaux pluviales et à l'absence de l'assainissement. L'absence totale des services des travaux publics, a transformé nos routes en cours d'eau. La situation n'augure rien de rassurant.