Le raccordement au réseau du gaz reste la première préoccupation des villageois avec l'arrivée du froid hivernal. La région de Bouzeguène qui porte encore les stigmates de l'hiver dernier, s'inquiète de voir se reproduire le même scénario qui reste ancré dans l'esprit des habitants. Les villageois s'y préparent depuis déjà la fin de l'été. Chacun essaie d'éviter d'être pris à cours de moyens de chauffage. Chacun y fait de son mieux pour stocker le gaz butane et son utilisation à bon escient. Des ballets de tracteurs chargés de bois de chauffage ne cessent de sillonner la commune pour emprunter les routes des villages de la daïra, notamment les plus isolés. Le bois de chauffage reste le moyen de chauffage des pauvres mais les plus nantis aussi en achètent pour faire fonctionner leur cheminée ultra moderne. C'est dire que le déboisement n'est pas près de s'estomper. Il reste que le gaz de ville qui est arrivé dans quelques 4500 foyers au niveau des communes de Bouzeguène et d'Idjeur est loin de calmer l'inquiétude des villageois. La coupe sauvage du bois sera certainement freinée car le bois est devenu de plus en plus cher et ceux qui ont érigé ce moyen de chauffage comme source d'entrée d'argent, vont de plus en plus loin pour le chercher; les surfaces forestières étant tellement réduites par la coupe sauvage. Le projet de raccordement au réseau du gaz naturel des villages de Bouzeguène se poursuit mais certains villages sont oublies, à l'instar d'Aït Mizare qui a organisé dernièrement une marche pacifique pour rappeler aux autorités la nécessité de poursuivre les travaux comme ils ont démarré, c'est-à-dire l'alimentation des villages en suivant le prolongement de la conduite principale. 10 villages seulement sur les 22 que compte la commune bénéficient des bienfaits du gaz naturel. L'objectif est d'achever le raccordement du reste des villages de la daïra avant la fin de l'année 2014. La deuxième tranche des travaux qui intéresse les villages de Houra, d'Aït Salah, d'Ahrik, d'Aït Ferrach, d'Aït Semlal et d'Aït Azouane vient de démarrer, trois entreprises sont sur le terrain, suscitant entre elles une concurrence accrue en raison de la pression exercée sur elle par les autorités et la Sonelgaz pour éviter la colère des villageois. Outre la course aux moyens de chauffage qui reste la principale préoccupation, les citoyens de Bouzeguène s'interrogent sur l'absence totale des services des travaux publics qui ne se manifestent plus pour le curage des voies de ruissellement des eaux pluviales. Depuis plusieurs années, les routes ne cessent de se détériorer en raison de l'absence d'entretien. Les inondations sont quotidiennes à Bouzeguène. Les routes nouvellement bitumées ont été vite dégradées par les eaux qui coulent sur le bitume tout le long de l'hiver. Ces eaux non canalisées sont les principales causes des nombreux glissements de terrains enregistrés au niveau des communes de Bouzeguène et d'Illoula Oumalou. La menace de voir les glissements s'aggraver plane sur de nombreux quartiers villageois.