Le secteur de la santé publique à Bordj Bou Arréridj, en état de dégradation avancé, a besoin de grandes réformes sur les court, moyen et long terme s'il veut récupérer la confiance des citoyens ». Ce sont les propos du wali Azzedine Mecheri lors de son installation en octobre 2010. La restauration de cette confiance passe par l'application de mesures concrètes à travers la mise en œuvre des dispositions relatives au droit à la santé, l'exécution d'une politique participative, l'application du programme gouvernemental en la matière et le renforcement et la consolidation des acquis, avait-il assuré. C'est ainsi que le wali a pris une série de mesures pour pallier au plus urgent dont une partie a été jusqu-là exécutée, a expliqué Mme Zeghileche Dalila, directrice de la santé de la wilaya, affirmant que son secteur doit procéder, par souci d'efficacité, à un repositionnement stratégique pour ne s'occuper que des questions liées à la santé, à l'accès aux soins et à leur généralisation. Elle a annoncé que les directives du wali et du ministre de la Santé ont été axées sur la réhabilitation des structures dégradées, la relance des projets en retard et de tous les programmes 2012. Concernant le premier volet, presque toutes les structures sanitaires de la wilaya sont en réfection (3 EPH, 1 EHS 6 EPSP et l'équipement des salles de soins), telles que les urgences de l'hôpital Bouzidi Lakhder du chef-lieu de la wilaya, l'hôpital de Medjana, de Ras El Oued, les polycliniques de la ville de Bordj Bou Arréridj, de Bendaoud, Harraza, Colla et d'autres. Pour les projets en retard, il s'agit de trois types : ceux réceptionnés en 2009 et non livrés : les polycliniques de Harraza, d'El Hammadia, de Bordj Bou Arreridj et de Bir Kassed Ali. Concernant les projets inscrits et accusant des retards, ils sont trois : l'étude et la réalisation d'une structure sanitaire à Bordj Ghedir, inscrite en 2007, une autre à Mansourah en 2008 et l'hôpital régional spécialisé en orthopédie. Ce dernier dont le délai de réalisation est de 16 mois, devrait être réceptionné en 2010, avant sa relance en 2012, il n'était qu'à 30% de taux physique ! Le troisième type est relatif aux projets non lancés. Ils sont une cinquantaine. L'opération d'acquisition d'incinérateur notifiée en 2003, l'acquisition de 2 clinomobiles en 2005, et tous les programmes des 2005, 2006, 2007, 2008, 2009, 2010. Selon le premier constat établi en fin 2010, des médicaments n'arrivent pas aux malades hospitalisés, des repas infects leur sont servis alors que sur les factures un seul patient consomme pas moins d'une dizaine de kilos de viande par jour ; du matériel et des réactifs qui coûtent des centaines de millions stockés sans êtres utilisés… Pour ce qui est de la gestion du personnel, certains médecins, paramédicaux et agents travaillent une journée par mois et le reste c'est des récupérations. Une simple comparaison entre 2010 et 2012 laisse paraître d'énormes différences. les activités des maternités rurales ont reçu en 2010 2483 parturientes contre 3952 en 2012 ; le nombre d'accouchement est passé de 1967 à 3451.