Le lundi 3 janvier 2011, de 9h � 20h30, l�APW de Bordj- Bou-Arr�ridj a tenu une session sur le th�me �Structures de soins � l�agonie� depuis plus de 10 ans. Invit�e, la directrice de la sant� a eu � faire un large expos� sur le dossier de la sant� concernant notamment les structures sanitaires. Les patients et la carte sanitaire qui ont suscit� des critiques depuis des lustres de la population de Bordj-Bou-Arr�ridj, qui a g�n�r� des foyers d�exasp�ration y compris celle du wali Mecheri, qui a � plusieurs reprises fait �tat de la situation comateuse dans laquelle vivent les structures de sant� publique. La directrice de la sant� s�est appuy�e sur de nombreuses donn�es observ�es sur le terrain ainsi que sur l�apport d�un important travail d��valuation men� par une �quipe comp�tente qui a fait ressortir une gabegie financi�re grave, des budgets datant de 2008 destin�s � l�am�lioration et � l�am�nagement des structures sanitaires non consomm�s. L�h�pital de Mansourah toujours � l�arr�t, celui de Ras- El-Oued dans un �tat de d�labrement avanc�, celui de Bordj Ghedir avec des travaux non achev�s, l�h�pital de Bordj-Bou- Arr�ridj est un mouroir, manque de personnel param�dical et de m�decins sp�cialistes... Telle est la situation du secteur de la sant� dans la wilaya. Tous ces maux de la gestion des structures sanitaires en crise depuis 10 ans risquent, � terme, de d�molir le syst�me de soins de sant� dans sa globalit�. La directrice soutient que l�h�pital est au plus mal. Ce n�est pas un jeu de mots d��tudiant en m�decine fatigu�, ni un adage aussi �cul� que celui qui veut que le cordonnier soit toujours mal chauss� : nos structures de soins sont vraiment dans un sale �tat et qui ont consomm� beaucoup d�argent de 2000 � mars 2010 sans pour autant qu�il y ait un r�sultat probant. C�est une rude r�alit� dont attestent avec violence et en ch�ur tous ceux qui en sont les acteurs. Le mal est r�current, et la litanie connue. Les services dans lesquels les malades s�entassent manquent de m�decins, d�infirmi�res, de lits, d��lectricit� et de sanitaires. Il y a urgence, il faut agir vite, la gestion depuis une d�cennie est d�lirante, les conditions de travail sont audessous de tout. Bref si l�on continue, on va droit au mur, et en plus d�labr� ! Malgr� toutes ces avanies et ces maux d�plorables et d�plor�s que chacun sous sa chapelle d�nonce avec une frappante unanimit� par la d�gradation, les faits ne tendent pas � prouver le contraire, la liste est interminable : urgences satur�es, mat�riel m�dical achet� non utilis� faute de m�decins sp�cialistes, rationnement de soins, voire une quasiabsence dans certaines unit�s de soins en zones rurales. Ainsi la gestion des structures sanitaires est dans un �tat critique. La directrice fait de son mieux pour enrayer les dysfontionnements dus � une mauvaise r�partition des moyens et des affectifs. Elle est en train de r�viser la carte sanitaire selon les dires du personnel m�dical. Elle a proc�d� � l�installation des comit�s de gestion et de coordination (comit� des urgences) ; installation des diff�rents supports de gestion (registre d�inventaire) ; �laboration de plan d�action par �tablissement avec des objectifs claires ; ouvertures de 3 polycliniques qui ont �t� r�ceptionn�es depuis une ann�e. S�agissant de Bir Kasd�Ali, Haraza et El-Hamadia, red�marrage des travaux d�am�nagement de l�h�pital de Bordj- Bou-Arr�ridj et ceux de la polyclinique de Tassamert. Lancement des travaux en instance de la polyclinique de Bordj-Bou- Arr�ridj, red�ploiement du personnel, ce qui permettra de m�dicaliser 30 salles de soins, ouverture d�une permanence m�dicale � Teguela�t qui se trouve � la limite du territoire de Bordj-Bou-Arr�ridj et M�sila. Avancement des travaux de l�EHS qui sont pass�s de 20% � 50%, ouverture d�une urgence de p�diatrie et de l�EHS maternit�, m�dicalisation des services de r�animation de l�EPH Bouzidi, enfin renforcement de l��quipe des urgences qui est pass�e de 3 infirmiers et 4 m�decins au lieu de 2 m�decins par �quipe m�dicale. Malgr� les avanc�es constat�es dans la gestion et aussi la bonne volont�, le wali M. Mecheri, reste intransigeant. Il accorde six mois de d�lai pour assainir une crise sanitaire de dix ans ? Ce qui rel�ve de la gageure, selon les observateurs pr�sents dans la salle de l�APW. O� �taient-ils il y a 10 ans? Les voil� maintenant qui se font les ap�tres de la v�rit� sur le scandale des structures sanitaires. En tout �tat de cause, les membres de l�APW en pr�f�rant regarder toujours l�h�pital tel qu�il devrait �tre s�av�rent incapables de le saisir tel qu�il est, sinon comment expliquer qu�ils n�aient pas r�agi en temps utile? Le m�rite revient au wali qui a d�nonc� la situation catastrophique de l�h�pital. Il dira : �Nous avons tent� de mieux cerner le mal des structures sanitaires pour �viter, faute de prompt r�tablissement de la situation du secteur, d�avoir � comprendre la douleur des patients.�