Neuf consulats en France sont concernés par le lancement de l'opération de réalisation des passeports biométriques des ressortissants algériens émigrés. Le feu vert a été donné à Lyon par Belkacem Sahli, Secrétaire d'Etat à la communauté nationale à l'étranger. Lyon De notre correspondant Outre neuf consulats en France à titre expérimental, celui de Tunis et celui de Montréal sont désormais à pied d'œuvre pour la vaste opération de réalisation des passeports biométriques d'ici à novembre 2015. Les Algériens protestaient jusqu'à présent auprès des services consulaires de devoir attendre plusieurs heures avant que leur passeport leur soit remis au cours de la même journée du dépôt. Désormais, ils devront faire deux déplacements. L'un pour déposer leur dossier, et le deuxième, quelques jours plus tard, pour récupérer leur sésame biométrique. Inutile de dire que Belkacem Sahli, secrétaire d'Etat à la communauté nationale à l'étranger n'a pas d'incitation plus pressante que de conseiller aux Algériens de ne plus attendre le dernier moment pour renouveler leurs documents de voyage. Comme les autres représentants de l'Etat algérien en poste consulaire, le consul général de Lyon, Abdelkader Kacimi El Hassani, l'a toujours répété dans l'intérêt des personnes immatriculées dans sa circonscription consulaire, l'une des plus importantes en France. La nouvelle démarche est d'autant plus exigeante que, désormais, les enfants auront chacun leur passeport et ne seront plus portés sur celui de leur père ou de leur mère. Sachant que l'on estime la population algérienne en France à 1,4 million d'habitants, cela fait du monde. Tout est paré dans les consulats pour passer à cette nouvelle étape technique imposée internationalement. Tout est-il prêt ? Oui, pour le personnel qui, à effectif constant, a été formé pour mener à bien cette nouvelle procédure de recueil des données pour la délivrance des passeports. Tout au plus, l'administration a consenti, nécessairement, à renforcer l'équipe informatique. Tout passe par ordinateur. Les dossiers des demandeurs sont enregistrés et transmis par réseau virtuel à Alger aux services chargés de la réalisation des passeports. C'et sur la sécurité maximale de ce flux que les techniciens travaillaient activement ces derniers jours de part et d'autre de la Méditerranée. Tout doit être rôdé en février lorsque l'ensemble des dispositifs consulaires à l'étranger basculeront dans la nouvelle procédure. Pour l'instant, en France seulement, 200 passeports biométriques ont été réalisés pour les Algériens à l'étranger. Belkacem Sahli, le secrétaire d'Etat, était en France pendant plusieurs jours la semaine dernière pour peaufiner les détails à Marseille, Lyon et la région parisienne. A Lyon, il a clôturé un séminaire sur le passeport biométrique auquel participait le personnel des postes consulaires de Lisbonne, Alicante, Madrid, Milan, Berne, Genève, Berlin, Bonn, Bruxelles, Besançon, Grenoble, et Saint-Etienne. On estime le délai d'obtention de son passeport à une quinzaine de jours. Selon le secrétaire d'Etat, dans un premier temps, avant la généralisation du biométrique dans deux ans, un passeport ordinaire, valable un an, pourra être remis aux administrés qui en auront besoin pour un voyage urgent avant de recevoir leur nouveau document biométrique. Cela ne doit pas empêcher les Algériens résidant à l'étranger dont les passeports arrivent bientôt à échéance de se rapprocher de leur consulat au plus tôt.