-Irak : au moins 17 personnes ont été tuées et 46 autres blessées hier dans une série d'attentats en Irak, a-t-on indiqué de sources sécuritaires et médicales. Six personnes ont été tuées et au moins vingt autres blessées dans l'explosion d'une voiture piégée près d'une base de l'armée dans la ville de Taji, à 25 km au nord de Baghdad, selon un officier de police et une source médicale. Au sud de la capitale, au moins cinq personnes sont mortes et 14 ont été blessées dans la ville de Mahmoudiyah, dans un attentat similaire, selon des responsables. Un troisième véhicule a explosé près d'un marché dans le quartier de Choula, dans le nord de Baghdad, faisant 5 morts et 12 blessés. Dans la province de Diyala (centre), un milicien anti-Al Qaîda a été tué et six autres blessés dans des attaques à la bombe, selon des sources de sécurité. Jeudi, au moins 29 personnes ont été tuées et 120 autres blessées en Irak dans une nouvelle vague d'attentats. -Turquie : la Turquie a été condamnée par la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) pour avoir violé la liberté d'expression en ayant interdit de tenir des meetings électoraux en langue kurde, a indiqué la CEDH hier. Les juges de Strasbourg se sont cependant félicités que la Turquie ait modifié en 2010 la loi incriminée, qui interdisait l'utilisation de toute autre langue que le turc dans les campagnes électorales. Les cinq requérants, anciens candidats à des élections parlementaires ou municipales en Turquie, avaient été condamnés à des peines de prison et des amendes. Ils avaient déposé une requête auprès de la CEDH en 2006. A leur procès, ils s'étaient défendus en affirmant que leur auditoire, «notamment les personnes âgées et les femmes ne comprenaient pas le turc», a rapporté la CEDH. La Cour de Strasbourg a conclu que l'article 10 de la Convention européenne des droits de l'homme («liberté d'expression») avait été violé. Les faits remontent aux élections parlementaires de 2002 et 2007, ainsi qu'aux élections municipales de 2004. -Iran : la prochaine série de négociations sur les questions nucléaires entre l'Iran et l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) aura lieu le 13 février prochain, a annoncé hier une chaîne de télévision iranienne IRIB. La porte-parole de l'AIEA, Gill Tudor, a indiqué à Vienne que «les pourparlers entre les deux parties se dérouleront le 13 février à Téhéran», selon la TV IRIB. A l'issue de deux jours de pourparlers la semaine dernière, l'Iran et l'AIEA avaient initialement convenu de se retrouver à nouveau le 12 février. Lors des dernières négociations, les deux parties ne sont pas parvenues à trouver un accord sur la question des investigations sur le programme nucléaire iranien, mais l'Iran a déclaré que les négociations constituaient un pas en avant. Autre fait de l'actualité iranienne, à signaler que la Haut Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Navi Pillay, s'est déclarée «profondément choquée» par l'exécution le 17 janvier d'un jeune Iranien, mineur au moment des faits pour lesquels il a été condamné. Ali Naderi, âgé de 21 ans, accusé du meurtre d'une femme, a été exécuté jeudi dernier. Il avait 17 ans au moment des faits. -Ligue arabe : la Ligue arabe a décidé hier, au terme d'un sommet à Riyad, de finaliser avant la fin de l'année son projet de zone de libre-échange entre ses 22 membres, un marché de 367 millions de personnes. «Nous sommes déterminés à finaliser, avant la fin 2013, les dispositions nécessaires à la mise en place de la grande zone franche arabe», a déclaré le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil Al Arabi. Ce projet, approuvé en 1998, deux ans après son lancement avec l'espoir d'éliminer progressivement les barrières douanières et de créer à terme un marché commun, bute notamment sur les règles fixant les conditions pour que les produits puissent être exonérés des droits de douane. Soumis à des pressions croissantes depuis le début du Printemps arabe, les membres de la Ligue se sont résolus à encourager les investissements interarabes afin de lutter contre le chômage et la pauvreté, à l'origine des soulèvements populaires ayant balayé quatre chefs d'Etat en deux ans. -Inde : la police au Cachemire indien a conseillé à ses habitants de construire des abris souterrains pour se préparer à l'éventualité d'une guerre nucléaire dans cette région disputée avec le Pakistan, théâtre de récents heurts frontaliers. Cet avertissement intervient alors que les armées d'Inde et du Pakistan, deux puissances nucléaires rivales, ont accepté un cessez-le-feu au Cachemire la semaine dernière après la mort de cinq soldats en neuf jours, tués par des échanges de tirs à leur frontière de facto. «Si l'onde de choc ne vous parvient pas dans les cinq secondes suivant l'éclair, c'est que vous étiez suffisamment loin du lieu d'explosion», indique la police dans une circulaire intitulée «Protection contre les armes nucléaires, biologiques et chimiques». Le texte décrit de manière saisissante un scénario de guerre nucléaire pour préparer les habitants à affronter «l'onde de choc initiale», en les priant notamment d'«attendre que le souffle s'éteigne et que les débris arrêtent de tomber». -Tunisie : la Ligue de protection de la révolution (LPR), un groupe aux méthodes brutales proche des islamistes au pouvoir en Tunisie, a été accusée d'avoir agressé le patron d'une radio et un militant des droits de l'homme à Kairouan (Centre), ont indiqué les victimes hier et avant-hier. Le patron de la radio de Kairouan Sabra-FM, Omar Nagazi, a indiqué, hier, à la radio Mosaïque avoir été frappé la veille par des militants de la LPR. «Un groupe de LPR m'a menacé, m'a encerclé et m'a dit de dégager. Ils m'ont frappé à coups de poing et ont cassé mes lunettes», a-t-il déclaré, indiquant que l'agression avait eu lieu lors d'un reportage. Selon le site de la radio, la LPR était mécontente de la couverture par Sabra-FM de manifestations sociales antigouvernementales à Kairouan. Par ailleurs, la Ligue tunisienne pour la défense des droits de l'homme (LTDH) a indiqué dans un communiqué diffusé lundi soir que l'un de ses représentants à Kairouan a été agressé le 17 janvier «verbalement et physiquement et par des menaces de mort par des individus qui, selon son témoignage, appartiennent à la Ligue de protection de la révolution».