Après un recensement, les vendeurs informels seront prochainement regroupés dans un espace commercial adéquat, ce qui mettra fin à l'agression du cadre urbain. La ville de Skikda sera totalement débarrassée et de ses multiples marchés hebdomadaires et de ces vendeurs qui infestent le centre-ville», rapporte un membre de la commission de wilaya de l'éradication du commerce informel. Selon ses dires, cette action, déjà enclenchée au niveau structurel (aménagements et équipements), devra aboutir dans moins de deux mois. «Pour la ville les choses ne sauraient tarder pour la simple raison que tous les préparatifs organisationnels ont déjà été achevés. L'opération de recensement des vendeurs dits informels a été clôturée et le choix du site devant abriter ces intervenants a également été défini», ajoute la même source. Notre interlocuteur expliquera par ailleurs que la commission a opté finalement pour le site situé juste derrière l'ancien Souk El Fellah, sur la route de Zef-Zef (près du lycée Oussama): «Cet espace en phase d'aménagement sera scindé en deux parties: un marché couvert permanent disposant de modules de 121 box et d'une plateforme annexe qui servira de marché hebdomadaire. Le marché couvert sera élevé en charpente, en R+2, grâce à un système de montage de Batimetal. Pour le marché hebdomadaire, il sera mis à la disposition des vendeurs qui exerçaient au niveau des marchés hebdomadaires de la ville. Ceux-ci disposeront de modulaires avec bâches et ridelles qui seront installées sur une plateforme clôturée et disposant de toutes les commodités, tels les sanitaires, un parking, etc., ceci sécurisera les lieux et mettra fin aux atteintes quotidiennes que subit le cadre urbain de Skikda.» Le même responsable ajoutera qu'en plus du marché couvert de Zef-Zef, la ville de Skikda abritera des équipements similaires aux cités du 20 Août et de Merj-Eddib. «Notre wilaya a bénéficié tout de même de 21 marchés de ce genre, ce qui la met à la 17ème place au niveau national en matière de dotation de ce genre d'infrastructures.» Au sujet du recensement des vendeurs informels, notre interlocuteur, tout en refusant de communiquer le nombre exact, s'est contenté de préciser qu'une mise à jour de la liste a été menée en 2012 pour s'assurer que ces lieux seront exploités «exclusivement par ceux qui le méritent, d'autant plus que les jeunes bénéficiaires disposeront de plusieurs avantages fiscaux et autres sur une période de deux années». Abordant par la suite le retour de quelques marchés hebdomadaires éradiqués il y a quelques mois seulement, il fera savoir que ce retour est temporaire. «La commission, pour des considérations sociales, a convenu avec les représentants des vendeurs de leur permettre de continuer à exercer sur certains marchés en attendant l'achèvement du marché couvert et du marché hebdomadaire de Zef-Zef», conclut-il. Selon un communiqué du cabinet du wali, les investissements relatifs à l'ensemble des marchés couverts à implanter dans la wilaya ont été inscrits «au titre du programme sectoriel de développement pour un budget de l'ordre de 500 millions de dinars ainsi que la mobilisation d'une enveloppe de 200 millions de dinars dans le cadre d'opérations inscrites aux plans communaux de développement». Le même communiqué rapporte qu'au niveau de la wilaya, «2063 personnes ont été recensées au niveau de 42 sites dont 20 ont été déjà éradiqués, permettant à plus de 600 personnes exerçant une activité commerciale en dehors du cadre réglementaire, d'être soit installées dans des marchés qui existent déjà ou attributaires de locaux à usage professionnel si elles ne sont pas prises en charge dans le cadre des marchés de proximité en cours de réalisation».