Selon les conclusions d'une enquête " emploi auprès des ménages-2005 " réalisée par l'Office national des statistiques (ONS), un rapport publié en janvier de l'année en cours, le nombre de chômeurs - au sens du BIT - a été estimé à 1 448 000 individus en septembre 2005. La plupart des chômeurs sont des hommes tandis que les femmes ne représentent que 17,2% du total des chômeurs. Répartition géographique : 57,7% de l'ensemble des chômeurs résident en milieu urbain et 42,3% en zone rurale. Le taux de chômage est de 15,3% dont 14,8% en milieu urbain et 16,0% en zone rurale. Le phénomène du chômage, note le rapport, touche plus particulièrement les jeunes des deux sexes. La difficulté, on l'a bien compris, réside dans l'insertion des jeunes dans le monde du travail. Il faut également noter que les trois tiers des chômeurs (75,0%) ont moins de 30 ans dans une proportion de 74,2% pour les hommes et de 78,6% pour les femmes. Les célibataires sont les plus touchés par le chômage et ce quel que soit le sexe. Simple commentaire ou conclusion scientifique, les rédacteurs du rapport affirment : Etant les plus jeunes, « il est tout à fait logique " que les célibataires soient les plus touchés étant donné qu'il s'agit d'un chômage d'insertion. Autre caractéristique, le rapport constate que le taux de chômage s'élève avec le niveau d'instruction. " Aussi paradoxal que cela puisse paraître, plus on est instruit et plus les chances de trouver un emploi diminuent. " Sur l'ensemble des actifs sans instruction, 3,2% sont à la recherche d'un travail alors que 16,9% du total des actifs de niveau supérieur sont à la recherche d'un emploi. Cette constatation pose le problème de l'inadéquation entre la formation et l'emploi et de la méconnaissance des profils demandés par le monde du travail. La durée moyenne de recherche d'un emploi est de 29,5 mois. Elle est plus élevée pour les hommes, soit 30,8 mois contre 23,1 pour les femmes. Le nombre de chômeurs ayant déjà travaillé dans le passé a été estimé à 448 000 personnes en septembre 2005 dont la plupart sont des hommes. Les femmes ne représentent que 12,9% de l'ensemble des chômeurs qui ont déjà travaillé. Quelque 60,7% des chômeurs ayant déjà travaillé résident en milieu urbain et 39,3% en zone rurale. Une proportion de 64% des travailleurs " ayant déjà travaillé " étaient des salariés non permanents ou des apprentis. Il s'agit donc d'activité de courte durée mais pas d'une perte d'emploi stable et permanent. Les salariés permanents, les employeurs et les indépendants représentent respectivement 16,3%, 18,4% de l'ensemble de ces catégories de travailleurs. Toujours pour ces chômeurs ayant déjà travaillé, les conclusions de l'enquête notent que l'instabilité du travail est plus importante dans le secteur privé. Ils proviennent à hauteur de 73,8% du secteur privé et à 26,2% du secteur public. Sur l'ensemble des chômeurs ayant déjà travaillé, 54,8% exerçaient dans le secteur de commerce et des services. Arrive les raisons de cessation du travail pour ceux qui ont déjà travaillé avant de se trouver au chômage. Les deux principales raisons de cessation d'activités pour les chômeurs ayant déjà travaillé sont la fin de chantier ou fin de contrat. 22,1% et 20,8% sont les proportions respectives de l'ensemble des chômeurs ayant déjà travaillé qui ont déclaré avoir cessé d'exercer une activité marchande à la fin de chantier et à l'expiration de leur contrat. Les licenciements ne représentent que 10,7% alors que les départs volontaires et démissions concernent 15,9% de ces travailleurs.