Les travailleurs des résidences universitaires de Béjaïa ont repris la semaine dernière le chemin de la protestation après avoir gelé leur grève, au moins à deux reprises. Réunies sous la coupe de la fédération de wilaya du Syndicat national autonome du personnel de l'administration publique (Snapap), cinq résidences universitaires ont suivi l'appel à la grève le jeudi 31 janvier suivie de deux journées de manifestation les mercredi et jeudi. Plus que jamais décidés à faire entendre leur voix, les contestataires ont organisé deux marches imposantes le mercredi et jeudi derniers au chef-lieu de la wilaya tout en menaçant d'une grève cyclique de huit jours à partir de la semaine prochaine si les pouvoirs publics ne répondent pas à leurs revendications. Chebah Hamid, président de la fédération de wilaya du secteur de l'enseignement supérieur affiliée au Snapap, a affirmé que plusieurs assemblées générales ont eu lieu pour rassembler toutes les préoccupations des travailleurs de ce secteur. La revalorisation des salaires et la titularisation des travailleurs contractuels, figurent comme les principales revendications des travailleurs des résidences U de Béjaïa, selon notre interlocuteur. «Il faut savoir qu'ils sont plus de 1600 employés dans le secteur des œuvres universitaires à Béjaia et 1300 sont contractuels tandis que 260 seulement sont titulaires. Nous demandons la titularisation des travailleurs et l'augmentation des salaires qui sont actuellement en dessous du SNMG à savoir 13 000 DA», déclare Chebah Hamid. En plus des salaires et de la titularisation, les contestataires demandent aussi le payement des primes et la prise en charge réelle du statut de l'employé des œuvres universitaires.