Pas moins de 19 universités du pays sont toutes motivées par l'absence de réaction du ministère Décidés à faire aboutir leurs revendications, les employés de l'Université de Annaba haussent le ton. Les employés des oeuvres universitaires et de la pédagogie de l'Université Badji-Mokhtar de Annaba entament leur premier jour de débrayage aujourd'hui, ont indiqué des sources syndicales. Ainsi, répondant à l'appel de la Coordination régionale des fonctionnaires et des travailleurs des oeuvres universitaires affiliée à l'Ugta, l'Université Badji Mokhtar de Annaba, à l'instar des universités de l'est du pays, prend part à cette action, motivée par l'indifférence de la tutelle à l'égard des doléances des universitaires. Notons que cette action coïncide avec la rentrée universitaire, prévue aujourd'hui 23 septembre 2012. Pas moins de 19 universités du pays, dont celles de Constantine, Béjaïa, Sétif, Souk Ahras, Alger, Tébessa, entre autres, sont toutes motivées par l'absence de réaction du ministère de tutelle quant à la plate-forme de revendications des contestataires. D'ailleurs, c'est cette plate-forme, englobant une vingtaine de points, qui pourrait paralyser tant les étudiants que le personnel fonctionnel, si les doléances ne sont pas prises en considération. Les 4000 employés des 16 résidences universitaires de la wilaya de Annaba se reconnaissent, eux aussi, dans cette plate-forme. Ces revendications, rappelons-le, d'ordre socioprofessionnel, portent notamment sur la revalorisation des salaires et primes de rendement à hauteur de 15%, avec effet rétroactif depuis 2008 ainsi que sur la suppression de l'article 87 bis, relatif à la promotion dans les grades par voie d'ancienneté et non pas sur concours. Des revendications qui consistent également à geler la nouvelle classification des corps communs, le statut particulier, la titularisation de tous les contractuels, le logement, les primes spéciales et le droit à la formation. La gestion des oeuvres universitaires de l'Université de Annaba avait fait, rappelons-le, l'objet de plusieurs critiques et suscité plusieurs mouvements de contestation estudiantine. A ce sujet, certains grévistes du secteur des oeuvres universitaires demandent à ce que la pression de certains responsables cesse, notamment en matière de gestion... Ce sont là, les revendications essentielles des contestataires des universités de l'est du pays. Rappelons que ces mêmes revendications ont été au centre des réunions tenues en avril dernier entre des représentants régionaux de la coordination des représentants et des travailleurs des oeuvres universitaires, des fonctionnaires du secteur, ainsi que des représentants de la commission ministérielle dépêchée sur place. Dans ce sens, il convient de noter que les négociations entre les deux parties avaient échoué. Par conséquent, le bras de fer opposant les contestataires à leur tutelle, toujours de mise, pourrait pénaliser plus de 15.000 étudiants, du moins à Annaba. Toutefois, il est à noter que l'échec de cette rencontre, tenue à l'Université de Sétif, a été précédé de la visite de représentants du Snapap, lesquels avaient pris connaissance des résultats de la rencontre, qualifiée d'infructueuse. En outre, prenant en compte la campagne des législatives du 10 mai 2012, la coordination régionale a décidé du report du mouvement pour après le scrutin, et, du coup, à la nouvelle rentrée universitaire. Ainsi, qualifiant la position de la tutelle de marbre, pour les contestataires, le débrayage demeure l'ultime recours pour le personnel de l'Université Badji-Mokhtar, pour faire valoir les droits légitimes, et d'ajouter, qu'à défaut d'une réelle prise en charge des revendications, la grève deviendrait illimitée.