Annoncée depuis le début du mois, l'augmentation du tarif kilométrique de 15 à 20 DA appliquée pour les taxis n'est pas encore entrée en vigueur pour certains chauffeurs de taxis. A l'origine de ce dysfonctionnement, le manque d'agents agréés spécialisés dans le domaine. Ces installateurs agréés par l'Office national de métrologie (ONM) ont pour mission de mettre en conformité les taximètres avec la nouvelle réglementation. Une codification numérique qui nécessite un agrément délivré par l'Office. En effet, les deux agents d'Oran ne parviennent plus à couvrir les besoins de toute une ville, voire de toute la région Ouest, ce qui n'est pas du goût des syndicats des chauffeurs de taxis puisque certains continuent à travailler avec 15 DA au lieu de 20. Un véritable manque à gagner que le porte-parole de l'Organisation nationale des transporteurs algériens (ONTA) de la wilaya d'Oran a signalé avec acuité. Le syndicat tire, en effet, la sonnette d'alarme sur le retard que peut occasionner ce manque d'effectifs dans l'application de la nouvelle tarification et interpelle les services de l'ONM à désigner de nouveaux agents pour répondre aux doléances des chauffeurs de taxis qui, malheureusement, viennent de toutes les régions Ouest et Sud-ouest du pays pour la conformité de ces taximètres. «Certains ont déposé leurs dossiers depuis plusieurs jours et doivent désormais attendre leur tour», explique le représentant de l'ONTA, et d‘ajouter que la solution réside dans le renforcement des agents spécialisés en matière de réglage numérique. Par ailleurs, le compteur a été toujours source de malentendus entre les chauffeurs de taxis et les clients. Longtemps inutilisé, il a laissé place au tarif forfaitaire et ce n'est qu'en 2002 que le comptage aléatoire des courses a été réhabilité sur décision du ministère des Transports. Celui-ci préconise le compteur électrique devenu obligatoire pour les chauffeurs de taxis et le prix de la course est calculé sur la base du tracé parcouru. Mais en dépit de ces nouvelles dispositions visant à réglementer cette activité, les inspecteurs de l'ONM relèvent le plus souvent des cas de tricherie. Ce sont des cas où les chauffeurs de taxis amplifient illégalement le tarif réglementaire. Une procédure adoptée généralement la nuit de sorte qu'ils appliquent un tarif de 35 DA le km alors que la réglementation fixe le km à 28 DA. En 2012, les services de l'ONM de la wilaya d'Oran ont retiré 67 taximètres pour non-conformité et fraude. Ces cas ont été enregistrés à la suite de plaintes déposées par les clients pour tarification excessive.