Image n Une foule attend avec impatience à la station, près du carrefour de Bir-Mourad-Raïs. Des taximètres s?arrêtent, se garent juste à côté et proposent une unique destination : Le Golf. Des taximètres s?alignent avec les autres voitures et proposent la même destination «lucrative». Souvent, ils patientent jusqu?à ce qu'ils aient fait le plein de clients pour démarrer ; d?autres, n?ayant «chargé» aucun «gibier» préfèrent partir à vide et revenir quelques minutes plus tard, le temps de faire un tour ! Une situation qui irrite au plus haut point les usagers, obligés souvent d?attendre plus d?une demi-heure avant d?espérer trouver un taxi qui les emmènera à Hydra, Audin, El-Biar ou El-Madania. «Mais pourquoi toujours Le Golf ? Ce sont des hors-la-loi ! Ils optent pour la facilité ! J?attends depuis 20 minutes et tous les taximètres refusent de desservir une autre destination que Le Golf ! Ils n?ont pas le droit !», rouspète un citoyen excédé par la longue attente sous un soleil de plomb. «Souvent, je suis contrainte de prendre un taxi vers Le Golf puis un deuxième pour aller à Alger-Centre. Cela me revient cher : au lieu de payer 20 DA, je dois débourser au moins 40 DA pour être à Audin !», déclare une jeune femme. Les citoyens qui osent protester devant les chauffeurs de taxi n?auront pas gain de cause. «Je conteste souvent, mais ça ne change rien ! puisque ces chauffeurs continuent à faire ce qu?ils veulent ! Légalement, un taximètre doit te déposer là ou tu veux contrairement aux taxis collectifs qui sont conditionnés par des lignes fixes», crie un père de famille qui doit quotidiennement se rendre à Alger pour travailler. Pourtant, à quelques mètres, un barrage de police règule la circulation. Pourquoi les chauffeurs de taxi, qui n?ont pas le droit de se garer, ne sont-ils pas interpellés par ces agents, surtout avec les nouvelles dispositions du Code de la route !? En outre, ce sont eux qui choisissent la destination et pas le client. Légalement, Le Golf n?est pas une ligne officielle, car elle ne figure pas sur la liste fixée par la tutelle. Ainsi, ces «taxieurs» profitent de l?absence de contrôle pour se faire de l?argent et ainsi foulent aux pieds le service public qu?ils doivent assurer. L?on se souvient encore des mouvements de protestation déclenchés par le syndicat des «taxieurs» il y a quelques années pour demander la révision des tarifs, qui n?avait pas été faite depuis 1993. Il y a une année, les nouveaux prix du taximètre sont appliqués, la prise en charge est passée de 6 DA à 15 DA. Pourtant, les chauffeurs de taxis profitent de cette hausse pour jumeler et «s?enrichir» sur le dos du citoyen. A quand le respect de la loi ?