Routes boueuses, décharges sauvages, commerces fermés, les griefs des résidants du site AADL nécessitent une prise en charge. Avec les dernières pluies qui se sont abattues sur la capitale, la situation des résidants du site AADL de Baba Hassen n'est guère enviable. Les routes et chemins menant à cette cité de la périphérie d'Alger sont dans un état désastreux. Des tronçons ont ainsi été fermés à cause du risque de glissement de terrain. Après les travaux d'assainissement menés à la hussarde, l'entreprise engagée pour des travaux d'installation du réseau n'a pas jugé utile de remettre en l'état la chaussée. «Après les travaux, l'entreprise n'a rien entrepris pour la réfection de la route longue d'environ 500 m. Cette situation dure depuis plus de 8 mois, au grand désarroi des résidants qui en souffrent», signale une résidante du site livré en 2006. Aussi, les alentours du nouveau collège, inauguré en septembre 2012, sont dans un état déplorable rendant l'accès aux élèves, aux piétons et aux automobilistes extrêmement difficile. «Les élèves et leurs parents suent sang et eau pour rejoindre l'établissement. Cette route a un avantage : elle évite beaucoup de désagréments, car aboutissant à l'autoroute Douéra-Ben Aknoun», estime la résidante, qui signale que les automobilistes doivent faire un détour par la ville pour rejoindre l'autoroute, alors que le raccourci, nécessitant seulement un réaménagement de la part des autorités des travaux publics aidés des services de la voirie de l'APC de Baba Hassen, faciliterait les déplacements des automobilistes. Des commerces dans le site ont fermé. «Des locaux limitrophes ont fermé toujours à cause de l'impraticabilité de la route. On est obligés de faire nos emplettes en ville. Ce n'est pas facile à la tombée de la nuit», s'indignent des habitants qui se sentent «enclavés» par rapport aux autres populations de cette commune, pas loin de la capitale. D'autres griefs ne sont pas pris en charge par le gérant du site, ni même par l'APC, complètement absente. La prise en charge des déchets qui incombe aux services de la commune n'est toujours pas assurée. «La décharge anarchique et sauvage est indigne d'une cité nouvellement livrée. Une meute de chiens sauvages vient toutes les nuits chercher de la nourriture dans les niches à ordures, mitoyennes des immeubles», s'étonnent des résidants qui souffrent également de la décharge de Ouled Fayet, qui n'a pas fermé malgré les assurances des autorités de l'environnement de la wilaya d'Alger. Des commodités ne sont pas assurées. «Deux ans après l'installation des câbles de connexion Internet et téléphoniques, les résidants sont toujours privés de ce formidable outil d'information, d'études et de travail», s'indigne-t-on. Le gérant des immeubles n'est pas épargné par les critiques. «Les immeubles sont mal entretenus. Les ascenseurs sont souvent en panne, les interphones sont hors d'usage et un parking sauvage est imposé illégalement aux citoyens», relèvent les locataires qui assurent que des agents de l'Agence font des efforts pour l'entretien de quelques espaces, mais «cela reste insuffisant». «Je ne comprends pas pourquoi on paye les charges. 2500 DA pour un résultat guère satisfaisant. L'entreprise doit rendre des comptes aux locataires. La confiance doit être rétablie, sinon l'endroit va se transformer, à terme, en cité-dortoir qui fera fuir ses résidants», assure-t-on.