À titre d'exemple, le prix d'une course en taxi à partir de l'ancienne gare routière jusqu'au quartier périphérique de Sidi Djilali est facturé par bon nombre de taxieurs à 80 dinars. L'entrée en application de la nouvelle tarification forfaitaire pour le transport urbain par taxi n'a pas manqué de soulever la colère des usagers à Sidi Bel Abbès, qui jugent «très excessive» la hausse du prix de la course. En effet, la plupart des chauffeurs de taxi ont adopté, depuis quelques jours, une tarification forfaitaire de l'ordre de 50 dinars pour des trajets dits courts et 80 dinars pour ceux dépassant une distance de 4 kilomètres, alors qu'il suffisait avant de débourser 40 dinars pour une course en intra-muros. C'est ce qu'on a pu vérifier récemment en empruntant le taxi sur différentes destinations. Ainsi, le prix d'une course par taxi à partir de l'ancienne gare routière jusqu'au quartier périphérique de Sidi Djilali est, à titre d'exemple, facturé par bon nombre de taxieurs à 80 dinars. Réajustement tarifaire contesté Au centre-ville, un trajet de quelques centaines de mètres coûte désormais 50 dinars au grand dam des habitués de ce moyen de transport. Si cette augmentation ne semble guère faire l'unanimité au sein de la corporation des taxieurs, elle semble toutefois avoir reçu l'aval de la direction des Transports, soumise, depuis quelques mois, faut-il le souligner, à une forte pression des syndicats des transporteurs pour l'augmentation des tarifs. Selon des représentants des chauffeurs de taxi, le récent réajustement tarifaire, qui pénalise non seulement les usagers mais également les taxieurs, n'a nullement pris en considération les recommandations émises par la commission technique chargée d'arrêter les nouvelles tarifications conformément à la récente instruction du ministre des Transports fixant la grille des augmentations par kilométrage. Une grille plafonnant le transport par taximètre à 15 DA/km avec une prise en charge en course à 20 DA par km. Les chauffeurs de taxi ont, pour rappel, entamé une grève de trois jours, janvier dernier, pour exiger la généralisation de l'utilisation du taximètre suite au récent relèvement de la tarification des prestations de transport urbain. Selon les responsables du Syndicat national des transporteurs (SNTT) et de l'Union générale des commerçants (UGCAA), cette grève a été décidée suite à l'échec des négociations entamées avec la direction des Transports pour l'augmentation des prix forfaitaires de transport pour les taxis urbains. Auparavant, de nombreux mouvements de protestation ont été menés au centre-ville et devant la direction des Transports pour faire fléchir les responsables locaux du secteur des Transports.