Au marché des gros de fruits et légumes de Chelghoum Laïd, les transactions commerciales se sont amenuisées sensiblement face à la flambée des prix pratiqués qui, au passage, ont provoqué une hausse vertigineuse au niveau des détaillants. En témoignent le piment vert, la pomme de terre et la tomate, cédés cette semaine, respectivement à 200, 50 et 90 DA le kilo. Vraiment ahurissant. La liste des légumes proposés à des prix prohibitifs est loin d'être exhaustive. Les mandataires interrogés sont restés évasifs dans leur réponse. Un grossiste quelque peu abordable justifie ces augmentations brutales par la rareté des marchandises au marché de gros de Chelghoum Laïd ainsi que l'existence d'un certain nombre d'intermédiaires entre les fellahs et les circuits des grossistes. Argument vite battu en brèche par un groupe de commerçants scandalisés qui jurent que les marchandises sont en surabondance, mais introduites au compte-gouttes sur le marché afin d'influer sur le cours des prix. Toujours est-il que dans un cas comme dans l'autre, ce sont les ménages aux revenus faibles ou modestes qui trinquent dans cette « vraie fausse histoire de pénurie de marchandises », en l'absence de mécanismes fiables de contrôle et de répression permettant de prévenir ces dépassements devenus monnaie courante.