Le siège de la daïra de Barbacha rouvre ses portes après pratiquement trois mois de sa fermeture par une partie de la population locale. C'est du moins la «concession» que viennent de faire les représentants des contestataires assurés que le chef de la daïra, dont ils demandent le départ, n'y a pas accès. Cet épilogue a été signifié au wali qui s'est engagé à saisir le ministère de l'Intérieur sur la situation du blocage de l'APC de Barbacha et de demander sa dissolution en vertu de l'article 46 du code communal. Mais pour rester dans l'application «aveugle» de la loi, le wali, Hamou Ahmed Touhami, pose un préalable : «Que l'assemblée se réunisse d'abord à l'intérieur du siège de l'APC» qui, lui, demeure fermé à ce jour. «Réunissez-vous une fois à l'intérieur de l'APC et laissez-moi faire mon travail. Je ferai mon rapport séance tenante», a promis le wali lors d'une réunion à laquelle ont été conviés, jeudi, des élus du PST et des représentants de la population mécontente de la «spoliation du choix populaire» au lendemain des dernières élections locales. Les élus du PST posent, eux aussi, une condition : «Que cette réunion ne soit pas présidée par Mahmoud Benmeddour (le P/APC issu de l'alliance RCD/FLN/FFS).» Pour eux, cette hypothétique réunion doit matérialiser la démission collective que réclament les protestataires après la remise du mandat par les six élus du PST et celui du RND. «Promettez de démissionner si le siège de l'APC viendrait à être rouvert, pour l'intérêt de Barbacha», interpelle Sadek Akrour du PST Mahmoud Benmeddour. Pour celui-ci, «le PST est le seul parti qui n'a pas respecté les règles du jeu». Sans manifester le moindre signe de son éventuelle démission, il estime que «tout se fait dans le cadre de l'assemblée», confirmant ainsi tout l'intérêt que revêt cette rencontre attendue pour désamorcer une crise inédite où a présidé, jusque-là, un dialogue de sourds.