Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a instruit l'entreprise japonaise Cojaal en charge du tronçon autoroutier de l'Est d'achever les travaux du chantier Est-Ouest à Djebel Ouahch. «Vous deviez livrer le tronçon en décembre. Vous avez manqué à votre engagement», a-t-il dit au représentant de l'entreprise soutenu par la présence de l'ambassadeur du Japon. Le même représentant de Cojaal justifie pour sa part le retard par l'absence de financements et par les retards enregistrés au niveau du dédouanement de certains équipements. Et au ministre des Travaux publics de répondre qu'il «n'existe aucun problème de financement». Et à Sellal de renchérir : «Dans 15 jours, je veux que ça soit réglé. Vous aurez l'argent. Nous allons intervenir auprès des douanes pour sortir les équipements. Et d'ici la fin mars, il faut que le tronçon soit réceptionné jusqu'à Zighoud Youcef», a-t-il affirmé. Et d'ajouter : «Si vous ne terminez pas, je vous enlève vos papiers.» Amar Ghoul expliquera pour sa part que l'entreprise Cojaal devait livrer le projet vers la fin décembre 2012, mais elle a fait fi de ne pas verser la caution de garantie pour pouvoir lever des fonds. C'est la raison qui a, selon le ministre, justifié le retard dont, dit-il, ne doit pas être comptable le ministère. Autre escale importante de la visite de Sellal, celle de la ville nouvelle Ali Mendjeli où ce qui est communément connu comme l'hideux projet urbanistique de la région. Ce grand site est une excroissance urbanistique sans âme ni statut. Ce site comptant 220 000 habitants devra compter 400 000 en 2015 et attend d'être doté dans le meilleur des cas du statut de commune ou de daïra. Une ville dont le nombre d'habitants augmente sans cesse, sans que les espaces structurants n'accompagnent cette croissance. Abdelmadjid Tebboune, ministre de l'Habitat, a déclaré en marge de la visite qu'il était nécessaire d'opter pour des cités de 2000 à 5000 logements maximum pour leur assurer les dotations infrastructurelles adéquates. Il annoncera que la nouvelle formule LPP est la plus adéquate afin de réaliser ce type de projet où toutes les commodités seront réalisées. «Le crédit bancaire algérien s'engage à être partenaire dans ce projet en offrant des crédits aux citoyens et aux promoteurs», a-t-il noté avant de signaler que tous les anciens projets LPA non lancés seront reconvertis en projets LPP.