Une délégation d'une trentaine de chefs d'entreprise italiens sera à Alger du 2 au 4 mars prochain pour participer au forum italo-algérien organisé conjointement par l'Institut italien pour l'Asie et la Méditerranée et l'ambassade d'Algérie en Italie. Rome De notre Correspondante «Nous tentons de multiplier ce genre d'échanges afin de sortir du cadre strictement commercial. Il n'y a pas que l'exportation d'hydrocarbures qui nous lie à l'Italie, un pays connu pour être un pôle d'excellence en matière de petites et moyennes entreprises, mais d'autres domaines, comme les technologies modernes. Nos entreprises doivent s'en inspirer», nous affirme l'ambassadeur d'Algérie à Rome, Rachid Marif. «Nous avons lancé cette initiative pour permettre à nos hommes d'affaires de constater sur le terrain que l'Algérie offre encore de nombreuses opportunités économiques et que l'attaque terroriste contre le site gazier d'In Amenas n'est qu'un fait isolé qui ne doit pas les alarmer», nous explique, pour sa part, le vice-président de Isiamed et chef de mission de la délégation. Ancien ambassadeur à Alger, Antonio Badini avait bien connu l'Algérie où il avait représenté son pays entre 1989 et 1993. «J'y suis retourné plusieurs fois, y compris il y a moins de trois ans pour commémorer la mémoire d'Enrico Mattei, fondateur d'ENI.» A propos des scandales de corruption qui ont éclaboussé récemment ce groupe pétrolier, Badini ne croit pas que cela aura un effet négatif sur les relations de partenariat entre les deux pays. «Nous sommes dans une autre dimension d'échanges. Notre philosophie se base sur la conviction qu'en multipliant les possibilités de transfert de technologies et de savoir-faire, et en impliquant nos partenaires, on parvient à une coopération optimale dans l'intérêt des deux pays», nous assure-t-il. Le service commercial de notre représentation diplomatique à Rome a sélectionné plusieurs sociétés italiennes qui activent dans les secteurs des énergies renouvelables, du transport, de l'automation industrielle, de l'équipement de logements et d'infrastructures sportives, des technologies de l'information, de la pêche… La restructuration des zones industrielles sera l'autre filière représentée par le président de la zone industrielle de Padova (Vénétie). Pour les transports, il y aura le groupe maritime Grimaldi, et pour l'industrie, Consortio Dello Sviluppo Industriale de Brindisi (Pouilles). La délégation italienne, qui sera reçue par le ministre de l'Industrie, Cherif Rahmani, prendra part à la séance plénière du forum, avant de se réunir avec les chefs d'entreprise et les responsables algériens.