L'association des industriels de Rome tiendra, indique Sergio Marini co-président italien du forum d'affaires algéro-italien, le forum des pays méditerranéens en juin prochain. Cette rencontre regroupera, a-t-il souligné, les représentants des pays de la rive nord de la Méditerranée et ceux de l'Egypte, l'Algérie, la Tunisie, le Maroc, la Tunisie et le Liban. Ce responsable a déclaré : “nous espérons recevoir les opérateurs économiques algériens en septembre prochain à Rome, en vue d'approfondir davantage les relations de coopération entre l'Algérie et l'Italie.” Un vœux exprimé, également, par le président de la chambre algérienne de commerce et d'industrie (Caci) Brahim Bendjaber. Ce dernier a affirmé : “nous recevons beaucoup de commerçants en Algérie mais nous espérons accueillir encore plus d'investisseurs”, en soutenant que “l'Italie se distingue essentiellement des autres pays par le dynamisme de ces PME”. Le président de la Caci a plaidé, par ailleurs, en faveur d'un partenariat réel entre l'Algérie et l'Italie. Les entreprises italiennes souhaitent, selon Sergio Marini, reprendre une partie importante des entreprises publiques privatisables, notamment celles activant dans les secteurs de l'industrie légère et manufacturière. Pour M. Giovan Battista Verderame, ambassadeur d'Italie à Alger, “l'Algérie a un grand rôle à jouer dans la stabilité de la région du Maghreb et le dialogue entre le monde occidental et les pays de la rive sud de la Méditerranée”, en ajoutant que “l'organisme italien d'assurance crédit à l'exportation Sace a baissé considérablement son appréciation du risque Algérie classée au niveau 3 sur une échelle de 7 offrant par là des taux d'intérêts de plus en plus intéressants”. Il a rappelé, aussi, que l'accord bilatéral sur le remboursement par anticipation de la dette sera signé le 31 mai prochain. Une délégation présidée par Mourad Medelci, ministre des finances, se rendra le 23 mai prochain à Rome en vue de finaliser cet accord, a-t-il annoncé. Le volume des échanges commerciaux algéro-italiens est évalué, dira Mohamed Chami, directeur général de la Caci, à 8,4 milliards de dollars en 2005 contre 6,8 milliards de dollars en 2004 soit une hausse de 23,41%. Cette hausse est due principalement, a-t-il expliqué, à l'augmentation du prix du baril du pétrole. Le solde de la balance commerciale est fixé à 5,5 milliards de dollars en faveur de l'Algérie, soit une augmentation de 46% comparativement à l'année 2004, a-t-il avoué. Le volume des exportations algériennes vers l'Italie s'élève à 6,9 milliards de dollars en 2005. Ces exportations sont composées notamment des hydrocarbures dont le gaz naturel qui représente 25% des besoins de l'Italie, a-t-il noté. Les exportations hors hydrocarbures dont les produits agricoles, le phosphate et les autres minerais ont atteint 75 millions de dollars en 2004. Les importations provenant de l'Italie représentent, selon lui, 1,4 milliard de dollars en 2005, soit 7,47% des importations globales de l'Algérie. L'Italie demeure, a-t-il rappelé, le deuxième fournisseur de l'Algérie après la France. Il y a lieu de rappeler que la délégation italienne présidée par Sergio Marini, président de la chambre de commerce italo-arabe, est composée de 40 entreprises issues des divers secteurs d'activités. FaIçal Medjahed