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Un bout de soleil pour tuer le scorpion
Voyage dans les villages « éclairés » des Touareg semi-sédentarisés
Publié dans El Watan le 16 - 04 - 2006

Oui, nous sommes des malades, mais des malades sentimentaux », répondent en chœur les membres de l'équipe de Sonelgaz lors d'une halte déjeuner à l'ombre salvatrice de deux véhicules tout-terrains sur la piste escarpée vers la vallée d'Imehrou, à 275 km au sud-est d'Illizi.
Ces derniers sont chargés d'inspecter les installations d'énergie solaire dans deux hameaux terguis, Indjaden et Tihobar, lovés au fond de l'Oued Imehrou à 19 km l'un de l'autre. A partir de Djanet au Sud, il faut rouler sur 146 km de bitume avant d'attaquer une piste difficile de 80 km pendant plus de cinq heures en longeant l'imposante muraille-montagne Hajjer. Les tout-terrains ne peuvent dépasser les 20 km/h sur ce terrain lunaire. « On vient ici depuis 15 ans. Nous avons travaillé en été, en pleine tempête de sable, avec les aléas de la nourriture, les maladies... et dire que les équipements des stations photovoltaïques ont été transportés en semi-remorques à travers cette piste. A Tindouf, on a tenu grâce au pain et à l'huile d'olive. Si jamais on avait un problème dans l'installation, comme par exemple à Tamadjert, il fallait faire 220 km de piste et 180 km de bitume pour descendre à Djanet et appeler Alger ! Il faut vraiment être “malade” et aimer les gens d'ici », dit Kerdjani Samir, ingénieur au Centre de recherche, d'études et de développement en électricité et en gaz (CREDEG), anciennement Direction recherche et développement de Sonelgaz. L'équipe a loué des véhicules 4X4, avec guides, cuisiniers, chauffeurs. Il faut également les provisions, le matériel de couchage, des jerricanes de mazout et surtout de l'eau. Une expédition. L'installation de stations photovoltaïques dans les deux hameaux perdus de l'Oued Imehrou fait partie du programme d'électrification rurale 1995-1998 spécial Sud, englobant 18 villages : Imehrou, Ifni, Oued Seman, Tamadjert et Tadent dans la wilaya d'Illizi ; Amguid, Tihahiout, Arak, Moulay Lahcène, Mertoutek, Tahernanet, Tin Tarabin, In Blel dans la wilaya de Tamanrasset ; Tala et Hamou Moussa à Adrar et Hassi Mounir, Ghara Djbilet, Daya El Khadra à Tindouf. Le coût global de la réalisation est d'environ 800 millions de dinars, dont 55% en devises. L'Algérie représente le potentiel solaire le plus important de tout le bassin méditerranéen, selon l'Agence spatiale allemande (ASA). Ce potentiel est de 169, 440 téra-watts heure/an (TWH/an) pour le solaire thermique, 13,9 TWH/an pour le solaire photovoltaïque et 35 TWH/an pour l'éolien. Un projet d'alimentation de 16 autres villages isolés, qui raccordera à l'électricité environ 500 foyers, est en cours. « Dans le domaine de l'énergie solaire, il s'agit du projet le plus important au monde en termes d'envergure géographique », indique Saïd Guezzane, responsable du projet et dont les équipes interviennent dans l'étendue de plus de 2000 km, comprise entre Tindouf, à l'extrême Sud-Ouest, et la région de Djanet, près des frontières avec la Libye à l'extrême Sud-Est. Partis de Djanet à 6h30, nous arrivons à Indjaded à 17 h. Huttes en pierre sous un toit en branches, des zribas éparses - qu'on peut construire en dix jours - constellent le hameau au pied de l'imposant pic Indjaded. Une vingtaine de constructions en dur, une école de deux classes, scolarisant une dizaine d'enfants, un centre de santé, un puits de forage alimenté par un panneau solaire offert par Sonatrach et l'étendue de la vallée parsemée d'acacia (tiha en tamaheq, la langue terguie). Les trois systèmes photovoltaïques, mis en service en mai 2000, alimentent une dizaine de foyers. « Il y a six ans, il y avait 14 foyers, maintenant ils sont 25. Question puissance, on est juste juste. Et les gens se disent que c'est un bien public, alors ils se permettent de tirer des câbles et font courir à la station le risque de la surcharge », s'inquiètent les ingénieurs, qui regrettent également que l'installation de lampadaires solaire par un privé depuis deux ans ne soit pas suivie d'une sérieuse maintenance.
Nuits sans lampadaires
Aucun des lampadaires n'illumine la nuit des Touareg sédentarisés. « Ils n'ont même pas songé à alimenter les batteries en acide et en eau distillé, quel gâchis ! C'est ce genre de projet non suivi qui décrédibilise notre travail », fait remarquer le chef du projet Sud, Kamel Leghribi. La station d'une puissance de 50 kilowatts crêtes (KWC) marche. Les ingénieurs l'inspectent avec une attention paternelle. « Il est difficile de revenir chaque année, alors on tente de responsabiliser les habitants pour l'entretien : nettoyer les panneaux, changer l'eau distillée des batteries, etc. », nous explique-t-on. Car le nœud du problème reste la maintenance. La filialisation des structures de Sonelgaz et son nouveau statut de société par actions (SPA) lui impose des règles commerciales qui rendent difficiles de suivre de tels projets de service public. Le projet solaire est aujourd'hui géré par une convention entre Sonelgaz, maître d'ouvrage, et le ministère de l'Energie et des Mines. La délégation de gestion vers les collectivités locales reste encore à l'étude. « Avant l'électricité, on devait allumer le feu la nuit, les enfants ne pouvaient réviser leurs cours le soir, les enseignants ne revenaient plus au village, on devait ramener l'eau de l'oued en contre-bas dans des sceaux », raconte le vieux Mohamed, le chef du village d'Indjaden. « Ce qui est positif est que notre station a entraîné l'installation d'un panneau solaire pour le forage, un autre pour l'infirmerie, des lampadaires même s'ils ne fonctionnent pas...Il faut des projets intégrés impliquant non seulement l'énergie mais aussi la santé, l'agriculture et l'éducation », estime Guezzane. « Mais la route, c'est une calamité, l'APC n'a réalisé que des balises. On est indépendant depuis 44 ans et nous n'arrivons pas à vaincre ces 80 km », soupire Mohamed qui nous invite à passer la nuit dans la cour de sa maison. Pour une urgence médicale, il faut traverser à pied par monts durant deux jours jusqu'à Ougdaden pour rejoindre la RN3 reliant Illizi à Djanet et de là, tenter de faire du stop ou payer jusqu'à 10 000 DA pour « monter » à Illizi. « Nous avons 40 enfants qui attendent depuis des semaines pour être circoncis. Peut-être que le médecin viendra d'Illizi dans une semaine », lâche Abdellah, infirmier à Tihoubar, le deuxième hameau de l'Oued Imehrou. Le ravitaillement en denrées alimentaires se fait collectivement une fois tous les trois mois et aucun moyen de communication n'est disponible, ni téléphone ni radio. A Tihoubar, qui abrite une trentaine de familles dans le hameau et à travers ses environs, la précarité est quasiment la même : les vingt foyers alimentés par l'électricité grâce à la station solaire ont certes vu leur quotidien amélioré, mais l'infirmerie, un trois pièces spartiate, manque cruellement de tout, surtout de sérum contre le venin de vipère et de scorpion. Bayka Ifri, 10 ans, en quatrième année fondamentale, rêve de devenir enseignant à Tihoubar. Vingt enfants sont scolarisés à Tihoubar. Pour le cycle moyen, il faut aller à Illizi où est prévu un système d'internat. « C'est pour ces enfants que nous faisons autant d'effort. Il faut aimer ces petits », dit Saïd Guezzane, alors que Leghribi distribue des bonbons aux bambins en haillons. « Ce sont eux les riches contrebandiers dont on parle à Alger », s'insurge Guezzane, quinze ans d'expérience en énergie renouvelable, issu de la première promo de l'USTHB de Bab Ezzouar de 1974. L'infirmier Abdellah nous montre sa télévision - il en existe deux postes à Tihoubar - et la parabole qu'il a installée dans la cour de sa maison. Al Jazeera et les chaînes tunisiennes et marocaines ont la cote. « On aime bien regarder des images sur le désert », disent aussi des enfants dont les parents louent la présence du frigo et du ventilateur. L'agriculture à consommation locale revit grâce à la pompe électrique : betterave, oignon, salade, etc. Ici, les gens ne payent pas l'électricité. « Avec quoi voulez-vous qu'il paye ? », dit Guezzane. « Nous laissons l'emplacement des compteurs et c'est aux collectivités locales de décider comment gérer cela. Nous, on préfère qu'ils payent un pécule symbolique, genre 50 DA, pour assurer le salaire d'un éventuel agent d'entretien de la station », ajoute l'ingénieur qui insiste sur le bouleversement de la vie des nomades et des semi-sédentarisés. Aïcha, 60 ans, elle, a dû économiser des mois pour se payer une machine à coudre Mercedes d'occasion à 5000 DA, il y a cinq ans. Comme tout le village, elle est passée d'une époque à une autre depuis la mise en service de la station en 2000. Direction Tamadjert : reprendre la piste durant six heures d'Imehrou vers la RN3, descendre vers le carrefour d'Ihrir et attaquer, direction pleine ouest, 220 km de piste à travers un paysage tantôt martien tantôt de savane africaine, avec des fulgurances de plateaux et de pics tassiliens gréseux. Traverser le plateau de Tasset, avant de tomber sur le village d'Afra, 50 foyers alimentés par une centrale électrique diesel gardée par un seul homme qui vient d'Adrar : Bougrine Abderahmane, 36 ans, maintenu dans ce poste isolé malgré son diabète et son cœur fatigué, ainsi que la coupure complète avec sa femme et ses deux enfants, à défaut de téléphone ou de radio. La centrale devait accompagner un projet de sédentarisation des nomades, la création d'un pôle agricole et d'un carrefour routier important entre Amguid à l'Ouest, Illizi au Nord et Bordj El Haoues et Djanet au Sud. Il existe six micro-centrales de la sorte à travers le Grand Sud, comme celles de Tinerkouk, Tabelbala, Tin Zaouatin, etc. Mais le projet semble en panne, le village est resté là et les quatre moteurs diesel fournissent un surplus d'énergie. Ravitaillement en eau fraîche avant de quitter ce Robinson Crusoë du désert pour attaquer la route vers la vallée de Tamadjert. Le soir nous rattrape, camp établi en bordure du erg pour une nuit à l'hôtel « mille étoiles », selon l'expression de Yahia Abed, le plus jeune ingénieur de l'équipe. Le lendemain, réveil à l'aube, café, en route. Il faut passer trois heures sur la piste cahoteuse, attaquer des pentes qui font grincer la puissante Toyota, véhicules préférés des Touareg. Les derniers torrents ont sérieusement détérioré ces pistes.
Une vallée hors géographie
La vallée de Tamadjert se dévoile enfin en contrebas d'une ultime pente rocailleuse : vallée des temps originelle, lit d'oued de plusieurs kilomètres parsemés de zribas. Deux hameaux occupent les extrémités de la vallée : Ibratbrit, ou le vieux Tamadjert, et Idjif, ou le nouveau Tamadjert, distant d'une dizaine de kilomètres. La vallée, à 400 km au sud-ouest d'Illizi, n'est pas mentionnée sur la carte. Sept systèmes photovoltaïques répartis entre les deux hameaux sont installés d'une puissance globale de 24 kilowatts crêtes pour alimenter une soixantaine de foyers. A Ibratbrit, la station Amiss est en panne depuis une année. Abdellah Baki, 29 ans, imam enseignant réclame plus de puissance. « Vous ne prenez pas soin de ce que vous avez et vous exigez une extension. Si au moins vous aviez nettoyé les panneaux et renouvelé le contenu des batteries, vous auriez déjà de l'électricité », s'indignent les ingénieurs de Sonelgaz, qui ont eu tout le mal du monde pour transporter un onduleur de 2 t à mains nues et l'installer. Avec l'extension du village en 6 ans, seul un tiers des foyers reçoivent du jus solaire. « Les enfants échouent année après année, les enseignants ne veulent plus venir après cette panne, ils ne peuvent plus vivre ainsi dans l'impossibilité, par exemple, de préparer leurs cours la veille », indique l'imam Mohamed Elqayem, 24 ans. L'école scolarise une trentaine d'enfants. « Nous n'arrêtons pas d'alerter la wilaya, nous avons parlé à la radio d'Illizi, mais rien n'a changé. L'autre jour, j'ai dormi sur un serpent sans me rendre compte, les voitures n'arrivent ici qu'en piteux état tant la piste est difficile et de temps en temps l'oued nous submerge », vilipende l'imam avant d'ajouter : « L'Etat ne s'intéresse à nous que durant les élections, pour le reste...Sommes-nous aussi des Algériens ou non ? » « Sonelgaz va dans des endroits tellement reculés, que les gens nous identifient à l'Etat », dit Saïd Guezzane, qui explique aux habitants du hameau qu'il faut respecter les normes de la distribution. En vain. « On est venu voir agoniser notre système. Sans maintenance, sans décision claire, sans volonté, j'ai peur que tant d'efforts surhumains soient vains », soupirent l'un des ingénieurs, Samir. En mai, alors que les grosses chaleurs vont attaquer, il doit retourner à Tamadjert pour remplacer les batteries. Ici aussi les lampadaires solaires inutiles, dont un frappé de plein fouet par un torrent l'an dernier, occupent le regard. Dans le nouveau Tamadjert, même topo sous le soleil tassilien. Mais moins de pannes. « Quand ils ont ‘‘lâché'' le courant en 1999, on a fait une zerda (dîner collectif), avec la lumière on pouvait enfin tuer les scorpions la nuit. », dit Ghali, la quarantaine, trois enfants, qui cherche du travail comme ouvrier saisonnier du côté de In Amenas. Le ravitaillement arrive au village une fois tous les deux mois grâce au camion de l'APC. Pour le gaz butane, c'est une fois par an. « Le voyage est une partie de torture », lit-on sur le mur nu de la chambre réservée à l'installation des enseignants à l'école d'Idjef. Les deux écoles des hameaux s'appellent Mohamed Abdou et Taleb Abderahmane. Les bureaucrates d'Alger ont cette fabuleuse capacité d'uniformiser la mémoire des Algériens avec une facilité légendaire. La plupart des habitants sont absents : les familles sont parties faire paître leurs chèvres, profitant du printemps du Tassili. Les enfants n'ont pas encore repris l'école malgré la fin des vacances il y a une semaine. Dur pour les enseignants de regagner c e bout du monde. Un bout du monde, qui risque davantage l'abandon « si jamais on laisse tomber la notion de service public au profit d'une logique strictement commerciale... Ces gens, ici, ont le droit de bien vivre », s'accordent à dire nos compagnons ingénieurs.


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