Le représentant permanent du Fonds des Nations unies pour l'enfance en Algérie, Raymond Janssens, et sa délégation se trouvent actuellement en visite dans la wilaya d'Adrar depuis vendredi dernier. Cette visite s'inscrit dans le cadre du programme de coopération Algérie-Unicef 2002-2006 et s'étalera sur plusieurs jours, durant lesquels l'ambassadeur des Nations unies s'enquerra des différents projets en commun avec la DAS dans les localités de Timimoun et Charouine. Sa présence à Adrar accompagné de son assistant, le professeur Farid Boubekeur, chargé du programme éducation, et d'une importante équipe de formateurs témoigne de l'intérêt et du soutien qu'il porte à l'initiative des scouts musulmans algériens en direction de leur programme de lutte contre le VIH/sida et l'engagement de l'Unicef pour développer un partenariat avec l'Algérie dans le domaine de l'enfance. Concernant l'évolution du sida et sa prise en charge en Algérie, M. Janssens se félicite des mesures engagées en Algérie pour lutter contre ce fléau. Il soulignera que l'Algérie a stoppé le VIH/sida et qu'il est possible de ne pas avoir de nouveaux cas, que le comportement des autorités algériennes envers ce virus est exemplaire pour le monde entier. Il dira : « Nous sommes très impressionnés par les efforts consentis par le gouvernement algérien. » En s'étalant encore sur le sida, il nous fera savoir que l'introduction de ce virus dans les pays n'a pas besoin de visa et qu'à ce jour il n'existe pas encore de vaccin. Alors, le recours à la prévention reste la seule méthode de lutte et la plus efficace contre cette endémie. Les médias ont un rôle prépondérant à jouer dans la transmission de l'information. L'engagement de la jeunesse et sa sensibilisation, en particulier chez la jeune fille, car cette frange de la population est la plus vulnérable et la plus menacée. Il mettra l'accent sur la face cachée du sida, qu'est l'enfant, et c'est dans ce sens que l'Unicef a lancé une grande campagne d'information et de formation et qu'elle met à la disposition du gouvernement des moyens financiers et matériels pour supporter les activités de la société civile. L'Onusida a débloqué un fonds global de 19 millions de dollars qui serviront à l'acquisition des médicaments et aussi à la création de centres de dépistage. En ce qui concerne la formation, il est très potentiel que le mouvement scout s'engage pour stopper le sida. Dans ce contexte, le premier contingent des SMA venus de six wilayas pour former la première maille de la grille du dispositif de lutte contre le sida, à savoir Béchar, Laghouat, Ouargla, El Bayadh, Naâma et Adrar, a débuté hier matin ses ateliers. Sa formation est assurée par des experts de l'Unicef. Ce projet va être piloté dans douze wilayas, nous dira Abderrahmane Arar, responsable national scout du projet au sein des SMA. Cette action entre dans la stratégie nationale globale élaborée par le comité national de lutte contre le sida qui est présidé par le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. Son objectif est de créer dans un délai de trois années 120 relais composés de 2000 chefs scouts qui serviront de médiateurs entre le public cible (les enfants et les jeunes) afin d'atteindre le nombre de 300 000 jeunes. L'Unicef, dans son rapport sur la situation des enfants dans le monde 2006, fait ressortir les différentes actions menées en direction de l'enfance, en particulier dans la lutte contre le sida. Ces missions s'inscrivent dans le cadre des objectifs du millénaire pour le développement (OMD) adoptés au sommet du millénaire de septembre 2000 où il en est sorti la déclaration du millénaire.Une autre convention intitulée « Un monde digne des enfants » a abouti de la session extraordinaire de l'assemblée générale des Nations unies en mai 2002. De ces deux conventions complémentaires, l'Unicef s'est fixé une panoplie d'objectifs à atteindre d'ici l'horizon 2015, en plus du combat contre le VIH/sida et les autres maladies.