Encore une fois, l'USM El Harrach quitte la Coupe d'Algérie avec l'intime conviction d'avoir été victime d'un arbitrage contestable. La prestation de l'arbitre Mokhtar Amalou, choisi par la Commission fédérale des arbitres (CFA) pour officier ce derby algérois, n'était pas à la hauteur de son rang (international). Elle relance le débat sur les circonstances qui ont présidé à sa désignation (voir El Watan du 4 mars 2013) et par là même sur le choix totalement inapproprié de la structure qui gère l'arbitrage. Sans dédouaner Mokhtar Amalou, il est utile de rappeler dans quelles conditions il a préparé et officié cette rencontre. Initialement désigné par la Confédération africaine de football (CAF) pour diriger le match Ittihad (Libye)-CA Bizerte (Tunisie), il a été remplacé par son collègue Houasnia, à l'origine choisi comme 4e arbitre, et ce, dit-on, sur intervention de la CFA auprès de la Confédération africaine de football (CAF). La CFA a motivé sa demande par l'absence de disponibilité d'arbitres algériens pour arbitrer le match de Coupe d'Algérie. Ce mobile défie toute logique et entendement dans la mesure où la CFA dispose de plus de 100 trios d'arbitres habilités à officier des rencontres des Ligues 1 et 2. Mokhtar Amalou, qui n'était pas dans les meilleures dispositions morales pour diriger la rencontre USMH-USMA, a fini par payer un lourd tribut aux errements de la structure chargée de choisir les arbitres. Il aurait été plus judicieux de laisser Mokhtar Amalou arbitrer le match de Ligue des champions d'Afrique et choisir un autre trio pour le derby algérois au lieu de l'exposer, si maladroitement, à la vindicte des vaincus. Le referee international était affecté par la décision de sa tutelle. Il ne faut pas être grand clerc pour deviner pourquoi celui-ci est passé à côté de son sujet. La responsabilité de sa faible prestation est à amputer d'abord et avant tout à ceux qui ont pris la décision de le retirer d'un match international pour lui «offrir» un cadeau empoisonné. Dans l'affaire, il y a eu deux victimes. L'USMH, sans réduire les mérites de l'USMA, et l'arbitre.