Le ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement, Chérif Rahmani, a déclaré, hier, à Alger, que le « Schéma national sur l'aménagement du territoire (SNAT 2025), en phase de finalisation, permettra à l'Etat d'assurer un développement durable, et ce, dans sa triple dimension : sociale, économique et écologique. » « Le SNAT 2025 est appelé à mettre en forme pour l'ensemble du territoire, comme pour chacune de ses parties, les orientations stratégiques d'aménagement durable pour les vingt années à venir », a ajouté le ministre lors de l'ouverture du « Débat national sur l'élaboration du SNAT 2025 ». Plus de 800 participants, entre élus locaux et spécialistes, venus des 10 wilayas du Centre prennent part à cette rencontre. Il est attendu d'eux d'enrichir et d'unifier la vision algérienne de l'aménagement du territoire. Ce schéma a été pris en charge par un comité intersectoriel installé en 2004 par le ministère de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement. Le schéma, qui vise à propulser les investissements nationaux, locaux, régionaux et internationaux, constitue aussi un véritable « gouvernail » pour l'équilibre entre les régions rurales et les villes, celles du littoral et les régions du Sud. L'ensemble des secteurs sont ainsi impliqués dans la concrétisation des grands projets. Dans cet ordre d'idées, le ministre a cité l'autoroute Est-Ouest, la modernisation du réseau ferroviaire, le développement du secteur de l'hydraulique et les grands projets de soutien à l'agriculture. Le SNAT définit ainsi les orientations et les politiques territoriales appropriées qui permettront de compenser les déficiences naturelles et géographiques des régions afin de promouvoir la mise en valeur, le développement et le peuplement équilibré du territoire national à travers notamment l'option Hauts-Plateaux et les régions du Sud. Ceci, estime par ailleurs le directeur général de l'Agence national de l'aménagement du territoire (ANAT), pourrait « alléger la concentration des populations dans le nord du pays, et les régions côtières connues pour leur vulnérabilité due aux risques divers, tels que les catastrophes naturelles, les séismes, les glissements de terrain et les inondations, ainsi que les catastrophes industrielles dues à la forte activité humaine » dans ce territoire représentant 4% de l'ensemble du territoire national, qui est d'une superficie de 2,381 millions de kilomètres carrés. « Près de 8 millions d'hectares, de surface agricole utile de haute valeur, se situent au nord du territoire, mais presque la moitié de ces terres est en jachère actuellement », a souligné le DG de l'ANAT dans un entretien accordé à l'APS.