Il est connu maintenant que l'incivisme des uns et le laxisme des autres se rencontrent souvent, deviennent même monnaie courante et, donc, font des ravages. S' il est bien une image qui choque quotidiennement les habitants de la cité Larbi Ben M'hidi, c'est bien celle de l'énorme poubelle à ciel ouvert située à l'entrée d'un ces principaux camps de vie de la rive Est (Treco). Cet amoncellement d'objets hétéroclites allant de la carcasse de réfrigérateur aux pneus usagés en passant par des gravats de béton armé, des matelas, des arbres, des canettes et autres objets abandonnés discrètement par leurs propriétaires à la tombée de la nuit, ne fait que grossir de jour en jour sur plusieurs dizaines de mètres en empiétant sur la voie publique, pour en faire une décharge digne de celle de Zef-Zef. Certains habitants de cette cité balnéaire estiment que cette situation n'incombe pas à Cleanski, l'entreprise publique chargée de la collecte des déchets ménagers et dont les travailleurs assurent quotidiennement le ramassage des ordures en se limitant aux sachets et sacs poubelles entreposés à même le trottoir par les habitants, sur les lieux, faute de bacs à ordures qui ont disparu, suite à certaines manifestations de jeunes et qui n'ont jamais été remplacés, peut-être en guise «punition». Il est vrai que les services communaux ont nettoyé les lieux de fond en comble à plusieurs reprises, mais, à chaque fois, et après quelques jours seulement, voilà que les immondices réapparaissent, du fait de l'incivilité et de l'inconscience de certains habitants qui n'hésitent pas à jeter n'importe quel objet dans ce lieu de passage , alors qu'il serait plus simple, par exemple de brûler dans leurs propriétés les végétaux qu'ils enlèvent de leurs jardins (branches d'arbres et herbes ) ou de faire évacuer les gravats de béton et autres mobiliers usagés moyennant paiement. A ce spectacle sordide et indigne d'une telle cité, s'ajoutent bien sur les odeurs nauséabondes qui en émanent, les mouches, moustiques, chats, chiens errants et autres bestioles nuisibles pour la santé et qui viennent se régaler dans ce «restaurant animalier gratuit» créé par la bêtise humaine ! L'autre «attraction» de la cité Ben M'hidi est sans nul doute ce grand cratère situé en plein carrefour entre le CEM, le lycée et l'école primaire, et qui fait office de rond-point pour les véhicules. Cet objet d'art est le résultat des travaux entrepris il y a plusieurs mois par l'office d'assainissement pour déboucher une conduite, dont les eaux usées se déversaient pendant plusieurs semaines sur la route. C'est vrai que la conduite a été désengorgée, mais les terres extraites du regard ont été abandonnées autour de l'immense trou fait par nos hommes de l'art, qui ont laissé ce chantier en l'état, considérant peut-être que le travail a été fait, et que le reste n'était que détail ! Mais surprise, ne voilà-t-il pas que les travaux ont repris il y a quelques jours et qu'un regard a été réalisé à la place de l'ancien, au grand bonheur des habitants qui croyaient enfin être débarrassé de leur rond-point insolite. Mais non, les travaux ont été achevés, mais l'immense tas de terre est toujours là et le rond-point avec !