La mode printemps-été 2006 s'affiche déjà dans les vitrines des magasins de prêt-à-porter et les bazars de la capitale. Retour en force des jupes gitanes (1800 DA), des pantacourts en toile ou jeans taille basse (2000 DA), des petits haut en coton garnis de perles multicolores (1500 DA). Cet été, les talons seront bannis, puisque pour la deuxième année consécutive, les ballerines et babouches tiennent le haut du pavé. Simples, serties de petites perles ou décorées d'une fleur sur le côté, elles font l'unanimité auprès de la gent féminine enfin réconciliée avec la marche à pied. A distinguer toutefois les ballerines made in China (environ 900 DA) et celle importées d'Europe (1500 DA environ). Au Bazar de la place du 1er Mai ainsi qu'au souterrain du Tunnel des facultés, certains commerçants innovent en affichant « tous les articles sont à 1500 DA ». Cela va du jeans taille basse à la liquette hyper branchée en passant par le petit top dernier cri. Les soldes sont aussi au menu, puisque bottes, chaussures d'hiver et manteaux sont cédés avec d'intéressantes ristournes, exemple : bottes cavalières cédées à 1500 DA (au lieu de 3000 DA). Les couleurs, quant à elles, flirteront cet été avec le rose, l'orange, le vert pistache, le bleu ciel et le vert militaire. La frénésie du shopping n'épargne personne, surtout pas les jeunes filles même si la majorité d'entres elles pense que les prix restent inaccessibles. « Avec ma maigre bourse d'étudiante, nous confie l'une d'entre elle, rencontrée au Bazar de la place du 1er Mai, je ne peux pas m'offrir grand-chose. » Par ailleurs, de plus en plus de boutiques au label étranger ouvrent leurs portes dans la capitale tels Celio, Etam complices, Geox. Mais là aussi, il n' y en a pas pour toutes les bourses, puisque les prix affichés sont inabordables. Restent alors les produits contrefaits qui inondent nos marchés (Ferhat Boussaâd, marché Tn'ach, place des Martyrs), mais dont la qualité laisse souvent à désirer.