l'ère où le look a une grande importance dans la société algérienne, les amateurs et autres accros de « fringues » essaient, tant bien que mal, de suivre la tendance lourde en matière de mode en s'adaptant à une consommation non pas de fortune mais de circonstance. Entre l'attrait du marché de la friperie, bon marché, et celui du luxe, le prêt-à-porter des nantis se manifeste par un réflexe. C'est celui de la classe moyenne. Un comportement de consommation frénétique encouragé par les prix raisonnables d'une griffe faisant fureur. Cette marque vestimentaire déposée, sans jeu de mots homonymes, n'est autre que Kiabi. Une chaîne française de boutiques faisant dans l'habillement très « fashion » (à la mode) et économiquement abordable, et ce, au grand bonheur des grands et petits. La preuve de cet engouement est la présence massive des points de vente de Kiabi dans différentes rues passantes de la capitale. Au niveau des rues Larbi Ben M'hidi, Charasse, Hassiba Ben Bouali, place Hoche ou encore à Kouba. En visitant dans une des boutiques Kiabi, on est vite attiré par le décor ; les vêtements sont rangés dans des étagères avec modèles accrochés sur des ceintres ou sur des mannequins. L'on est accueilli chaleureusement et hospitalièrement. Une sympathie tout en sourire exprimée par de jeunes vendeurs vous conseillant, vous aidant et vous orientant dans votre éventuel choix. Une approche humainement commerciale. Aussi constate-t-on que la clientèle de Kiabi est en majorité composée de trois catégories (enfants, jeunes et adultes) qui trouvent leur compte dans le choix (couleur, taille, genre). Le prix ainsi que la qualité du vêtement, d'après un responsable, sont des atouts majeurs de Kiabi, marquant sa différence en proposant des chemises très tendance « Tahiti et Hawaii », des t-shirts imprimés, des pantacourts, des bermudas, des costumes, des maillots de bain (hommes et femmes), de la lingerie fine ou encore des bobs et des shorts aux couleurs estivales pour les enfants. La pancarte signalant que le prix est fixe est une manière dissuasive pour le marchandage. « C'est-à-dire que les prix ne sont pas négociables, et qui, quand même défient toute concurrence... », nous dira ce même responsable. La fourchette des prix d'un vêtement varie, pour les hommes, entre 700 et 900 DA pour la chemise, pour le pantalon, une moyenne de 1200 DA et pour le t-shirt entre 500 et 900 DA. Concernant les femmes, les hauts (chemisier, body, top...) coûtent entre 500 et 800 DA, les jeans et les jupes sont cédés entre 1000 et 1400 DA. « Je m'habille très à la mode et pour pas trop cher », nous confiera une cliente qui paraissait très satisfaite. Kiabi, c'est aussi le bonheur des enfants. Ils sont très à l'aise et choisissent ce qu'ils veulent, sous le regard bienveillant des mamans gâteaux. « Les enfants, aujourd'hui, sont devenus très exigeants... Ils peuvent choisir ce qu'ils veulent, je n'ai pas peur du prix et je suis sûre de la qualité du vêtement acheté pour mes enfants », nous avouera une mère de famille. Les prix sont bas par rapport à d'autres, parce que Kiabi importe en gros. Des lots en quantité industrielle vendus à des prix bas. Et c'est pour cela que Kiabi est devenu pour nombre de gens une occasion de faire de bonnes affaires « en soldes permanentes ».