Avec les dernières intempéries et le vent qui a soufflé hier sur la région d'Oran, les riverains et les habitants de l'avenue d'Arcole lancent un énième appel aux autorités pour procéder à la démolition d'un balcon qui risque de s'effriter à n'importe quel moment. Le balcon en question, d'une longueur de près de 13 mètres et pesant des centaines de kilos de béton, qui s'est effrité il y a cinq mois de cela, est toujours suspendu sur la façade d'un immeuble menaçant ruine, composé de trois étages, non loin de la place Gambetta. L'immeuble en question était le théâtre de plusieurs effondrements. Ses occupants ont été relogés le mois de décembre dernier, mais le danger plane toujours sur les passants, surtout lorsqu'on sait qu'au rez-de-chaussée de cette habitation évacuée, il y a une pharmacie en activité. Les riverains ont maintes fois sollicité les services concernés, et à leur tête la daïra et le secteur urbain, pour procéder à la démolition totale de ce balcon avant que ne survienne une catastrophe, mais à ce jour, rien n'a été fait. Ces derniers attirent l'attention des autorités locales sur le fait que le balcon représente un danger potentiel et risque de tomber sur les passants, surtout que cette artère est connue par son trafic dense, notamment des bus (51 et 11). Le balcon risque aussi de faire tomber avec lui le bâtiment fragilisé par les effondrements partiels qu'il a subis. La majorité des quartiers de la ville est menacée par le risque des effondrements et malgré les opérations de relogement, des centaines de familles vivent dans des immeubles qui risquent de s'effriter à tout moment. Le problème du vieux bâti à Oran a de beaux jours devant lui, surtout lorsqu'on sait que quelque 55 000 habitations individuelles et 2 000 immeubles classés en zone rouge menacent ruine dans les anciens quartiers de la ville, selon un recensement des services de la daïra.