Une leçon à retenir : voilà une route de chantier réalisée il y a plus de trente ans, et qui a résisté à autant d'hivers et autres aléas. Les problèmes de circulation et de dégradation de la chaussée, notamment sur le CW 147C (Djimar-Chekfa en passant par Boutaleb) causés par les camions de gros tonnages et même des semi-remorques, ont éveillé chez l'équipe qui dirige la commune de Chekfa, l'idée de réhabiliter la route dite des Italiens. Une route qui permettra à cette commune et à celle de Bordj T'Har, d'accéder directement à la RN43 au niveau de Azaroud. Cette route qui date du chantier de construction du port de Djendjen dans les années 1980 par l'entreprise italienne Condotte d'Acqua, a été ouverte pour permettre l'approvisionnement du chantier en enrochement à partir de la carrière de Larbaâ, sur la route menant à Bordj T'Har, à quelques encablures au sud-est du chef-lieu de commune, Chekfa. L'intérêt de cette route, pour le P/APC, Salim Boughrira, est l'évitement pour les poids lourds des chemins de wilayas qui ne sont pas conçus pour recevoir ce type de véhicules puisque l'épaisseur du béton bitumineux ne dépasse guère les 10 cm, ce qui se traduit par de rapides dégradations de la chaussée. L'autre intérêt, nous dira-t-il, est économique. Il permettra un meilleur et plus rapide accès pour les poids lourds. D'ailleurs, le P/APC s'est montré très convaincu de l'impact rapide de l'ouverture de cette route dont la largeur avoisine les 12 m. Il relèvera par ailleurs la qualité des travaux par les Italiens dont le corps de chaussée a superbement résisté au temps, aux invasions de terre et même, à certains endroits, aux eaux de l'oued, après l'obstruction d'une partie en amont. Tout le monde s'accorde à dire que les travaux réalisés il y a une trentaine d'années sont excellents. L'autre point soulevé a trait quant à lui au collecteur d'assainissement qui longe cette route avant de se jeter dans l'oued Nil. Le déblaiement de la route permettra, a affirmé le P/APC, d'accéder facilement à cette conduite pour les éventuelles réparations, et dissuadera ceux qui ont fait de cette voie abandonnée l'endroit de prédilection pour jeter toutes sortes d'immondices. Il faut à ce propos rappeler que certains points de cette voie étaient carrément des lieux de dépôts d'ordures. D'ailleurs, le maire insistera pour qu'il ne soit plus toléré de jeter des ordures après l'élimination de ces décharges sauvages. Les déblaiements et la réhabilitation de cette route faciliteront par ailleurs le prolongement du collecteur d'assainissement vers la future station d'épuration intercommunale projetée entre El Kennar et Taher. Ce samedi, au deuxième week-end de l'opération de volontariat entamée la semaine écoulée, nous nous sommes rendus sur les lieux pour constater de visu l'avancement des travaux. Le P/APC et des élus, le chef de daïra ainsi que le DUC, étaient présents pour superviser les travaux. Les engins utilisés ont été gracieusement mis à disposition par des entreprises privées. Cette fois-ci, du fait des dernières pluies qui ont rendu les terrains alentour impraticables, la présence sur le terrain se limitait à un bulldozer et un chargeur qui se sont attelés à déblayer un millier de mètres cubes. Sur les lieux, on nous avancera un rendement meilleur lors de la première journée de volontariat du fait des bonnes conditions climatiques. Ainsi, lors du premier week-end, il a été relevé la présence de 7 engins (4 chargeurs et 2 bulldozers ainsi qu'une niveleuse et 8 camions). Cette première s'est soldée par le transport à la décharge publique de 650 m3 de terre et le déblaiement puis étalement sur site de 3600 m3. La distance rouverte est estimée pour le moment à 1 km. C'est d'ailleurs le tronçon le plus difficile, nous fera-t-on remarquer sur les lieux. Les fossés ainsi que des passages sous buses devraient être réalisés pour protéger le corps de chaussée des eaux. Le reste des 8 km qui totalisent le parcours de cette route, est considéré moins difficile, avec seulement la nécessité d'ériger quelques dalots pour enjamber à certains endroits l'oued. Le P/APC ne manquera pas d'appeler les autorités de wilaya pour une aide conséquente afin de concrétiser l'ouverture de cette route qui demande tout de même une enveloppe conséquente pour épauler les travaux réalisés dans le cadre des opérations de volontariat qui vont d'ailleurs se poursuivre dans les prochains week-ends, jusqu'au déblaiement total de la chaussée. Une fois la route achevée, la commune compte demander des services des travaux publics son classement en tant que chemin de wilaya (CW).