L 'Opéra de Sydney a été le premier édifice célèbre dans le monde à marquer hier l'opération Earth hour – une heure sans lumière – qui mobilise la planète contre le réchauffement climatique chaque année depuis 2007. «Ce qui a commencé à Sydney en 2007 avec deux millions de personnes est devenu une tradition dans tout le pays et dans le monde entier», s'est félicité Dermot O'Gorman, directeur de WWF-Australie. L'opération a été lancée par le WWF en 2007 en Australie, où cette année le mot d'ordre est «éteindre pour de bon» et se convertir aux énergies renouvelables. D'ailleurs, l'Opéra de Sydney, qui a lancé ce mouvement, n'a pas été éteint samedi, mais enveloppé d'un halo vert. Les célèbres tours Petronas de Kuala Lumpur, le Nid d'oiseau à Pékin et la tour Burj Khalifa à Dubaï suivront le mouvement. Le Kremlin a été plongé dans le noir pour la première fois samedi soir dans le cadre de la campagne mondiale contre le changement climatique Earth hour, a annoncé dans un communiqué le service de presse de la présidence russe. Les feux illuminant les murs en briques rouges de ce bâtiment emblématique en plein centre de Moscou ont été éteints pour une heure sur décision du président russe, Vladimir Poutine. L'horloge à carillon du Kremlin, le drapeau russe et les grandes étoiles rouges sur les tours de cette résidence officielle de M. Poutine sont cependant allumés. La campagne a pris une dimension mondiale et touche désormais «des centaines de millions de personnes», a assuré le cofondateur et directeur de l'opération, Andy Ridley. «L'an dernier, 7000 localités dans 152 pays à travers le monde ont participé à cette opération, soit une augmentation de 30% par rapport à l'année précédente», se félicite-t-il encore. «C'est en Asie-Pacifique, le moteur économique de la planète, que cela prend le plus d'ampleur, car quel que soit l'endroit où l'on aille, les gens sont confrontés à des problèmes environnementaux», a expliqué Andy Ridley. L'opération Earth hour bénéficie de soutien jusque dans l'espace. «D'ici, de l'espace, on voit très bien à quel point notre planète a besoin de cette protection», a déclaré le cosmonaute russe Roman Romanenko, actuellement au bord de la Station spatiale internationale (ISS) avec l'Américain Thomas Marshburn et le Canadien Chris Hadfield. L'équipage de l'ISS devrait regarder la Terre au moment où les feux seront éteints sur les continents pour voir la planète «prendre son heure de repos», a ajouté le cosmonaute.