Vingt-quatre logements de type social participatif, réalisés par l'OPGI d'Hussein Dey à la cité Nador, dans la commune d'El Madania, sont toujours fermés. Les acquéreurs potentiels attestent que les travaux de réalisation ont été complètement achevés vers la fin de l'année 2001. L'achèvement des travaux ne leur a pas permis d'occuper les logements alors qu'ils devraient le faire durant l'année 2002. « Au mois de novembre 2002, des convocations ont été adressées aux bénéficiaires, par l'OPGI d'Hussein Dey, pour le versement de 300 000 DA représentant la quote-part de chaque bénéficiaire. Depuis, le dossier est gelé jusqu'à nouvel ordre », résume un des bénéficiaires. La détresse de ce dernier n'a pas d'égale. « Il lui arrive de passer la nuit à l'intérieur de sa voiture », témoigne-t-on. Selon lui, le « blocage » que connaît la distribution des logements en question a commencé avec le changement de l'exécutif de l'APC d'El Madania au lendemain des élections locales du 10 octobre 2002. « Des soupçons, indique-t-il, ont été soulevés à l'APC au sujet des personnes figurant sur la liste des bénéficiaires à tel point que l'OPGI a été instruit de geler l'opération de distribution. » Les attributaires croient savoir qu'il y a eu plusieurs enquêtes pour la vérification de l'éligibilité des 24 acquéreurs. « Les enquêtes ont débouché sur le maintien de la liste initiale approuvée par l'APC en mars 2005 », avancent-ils. Après le renouvellement des dossiers au niveau de la Caisse nationale du logement (CNL), en avril 2005, un rapport de la caisse a été remis à l'OPGI, en juillet de la même année. Ce dernier, selon ces acquéreurs, a relevé des dossiers à compléter tout en mentionnant un désistement. Toute une bataille aurait été menée pour l'acquisition du logement, objet du désistement, alors qu'il devait portant revenir de plein droit à l'une des personnes portées sur la liste additive des bénéficiaires potentiels. Au dernier développement de ce projet, « les dossiers ont été complétés. La CNL a versé sa quote-part, pour 22 personnes, à l'OPGI en mars dernier », indique-t-on. Cela n'a pas contribué pour autant au règlement du « problème ». A ce titre, un autre acquéreur déclare ne pas comprendre pourquoi les autorités se montrent aussi passives au moment où le problème du logement et de l'exiguïté fait rage. « Je suis obligé de louer, avec tout ce que cela implique comme dépenses, d'instabilité et risque d'expulsion, alors que mon logement est fin prêt depuis longtemps », rétorque-t-il. Pour lui, le retard accusé dans le traitement du dossier a pris l'allure d'un scandale. « Il y a un retard énorme dans le processus d'attribution des 24 logements », explique-t-on sans pouvoir situer les responsabilités ni les causes du « blocage ». Les bénéficiaires se contentent d'avancer que l'immeuble en question fait l'objet de convoitises. Le wali délégué de Sidi M'hamed, Khlifi Mohamed Laïd, territorialement compétent, n'est pas de cet avis. Selon lui, « le dossier suit son cours normal », réfutant ainsi toute opération de gel. Sans être précis, le wali délégué avance que les travaux de réalisation ont été achevés entre 2004 et 2005 et non en 2001 comme l'affirment les bénéficiaires eux-mêmes. Il avance, par ailleurs, que « 4 à 5 bénéficiaires » n'ont pas encore finalisé leurs dossiers au niveau de la Caisse nationale du logement. Toutes nos tentatives pour contacter le président de l'APC d'El Madania et les responsables de la CNL et de l'OPGI de Hussein Dey, pour plus de précisions, sont restées vaines.