Les journées du théâtre arabe, organisées conjointement par l'association du théâtre libre Milev 86 et la coopérative culturelle Yamama (la colombe) des jeux de prestidigitation, à la maison de la culture de Mila du 28 au 31 mars, se sont achevées, hier, sur une bonne note. La manifestation, programmée dans le sillage de la journée mondiale du théâtre qui coïncide avec le 27 mars, a vu échoir à la troupe locale du théâtre libre Milev 86, l'insigne honneur de représenter l'Algérie avec la pièce intitulée Souk N'sa, du réalisateur Mounir Boumerdès, scénographie et musique de Réda Boulbassir, et les comédiens Mohamed Haouès et Assia Chertioui. Ont pris aussi part à ce rendez-vous, des troupes théâtrales syrienne, égyptienne et tunisienne. Cette dernière qui s'est illustrée en ouverture, jeudi dernier, pour sa pièce de 50 minutes intitulée les filles de Loukayel (les filles des lieux malfamés, dans le dialecte tunisien), du metteur en scène Imed Oueslati. «Impro, abrév. improvisation, c'est le l'hors texte, un genre théâtral qui m'est inspiré par le romancier, nouvelliste et dramaturge italien, Luigi Pirandello», explique M.Oueslati. Le synopsis de cette production de belle facture s'articule autour du personnage de Imen Mabrouk, campant le rôle d'El Batoul, une jeune étudiante vivant son amour pour le théâtre, le jouant et rejouant dans des registres vocaux et gestuels extrêmement variés. Elle découvre soudain que ce monde n'est qu'un carnaval manipulé, exploitant d'innocentes filles à des fins immorales. El Batoul enlève alors son masque, se rebelle, et se retrouve en dehors du «Je».