La Cour suprême marocaine a statué hier en faveur de l'extradition des trois Algériens impliqués dans l'affaire du détournement des 21,7 milliards de dinars de la BNA. La décision est tombée en fin de journée après le malaise cardiaque dont a fait l'objet le principal accusé, le nommé Abderrahmane Achour, patron de plusieurs sociétés au nom desquelles plus de 1900 chèques ont été émis et encaissés auprès de la BNA, alors que leurs comptes n'étaient pas mouvementés. Cette grande opération de détournement a eu lieu grâce à la complicité de certains responsables de la banque au niveau central et également au niveau des agences de Bouzaréah, Koléa, Cherchell et Zighoud Youcef. Des fonds détournés ont été échangés contre des devises pour être investis au Maroc par les trois mis en cause lesquels ont été arrêtés par la police marocaine au mois de février dernier et détenus depuis à la prison du Salé, à Rabat. Par ailleurs, même si la Cour suprême marocaine a décidé l'extradition des trois Algériens, cette décision n'est pas irrévocable. Elle reste assujetie à l'avis des plus hautes autorités politiques, notamment le roi, lesquelles peuvent la rejeter ou la confirmer.