Les lenteurs bureaucratiques freinent non seulement le développement d'une aussi importante wilaya mais pénalisent ses 1 580 000 habitants, qui ne peuvent que constater le temps mort imposé à une région qui se targuait dans un passé pas lointain du titre de région «pilote». Cette gratification ne sied plus aux Hauts-Plateaux faisant du surplace. Ainsi, beaucoup de structures aussi importantes les unes que les autres sont en souffrance ou réalisées à pas de tortue. Lancée depuis 2006, La gériatrie qui a été par la suite transformée en hôpital mère et enfant, n'est toujours pas fonctionnelle. Tout comme le CAC (centre anti cancer) qui devait ouvrir ses portes avant la fin du premier trimestre de l'année en cours. Les centaines de malades d'un bassin de plus de 5 millions d'âmes doivent prendre leur mal en patience et attendre encore des mois pour pouvoir enfin bénéficier d'une hospitalisation à proximité de leur lieu de résidence. Le lancement des travaux de dédoublement de la voie Sétif-Barika et El Eulma-Djendjen est toujours bloqué. Dans cette morosité qu'on ne peut cacher par les interminables travaux relatifs à l'amélioration urbaine de l'avenue principale du chef-lieu de wilaya, il y a lieu citer les projets de l'observatoire du 8 mai 1945, le théâtre de verdure, la nouvelle zone industrielle de Ouled Saber, qui ne sont toujours pas lancés, tout comme les milliers de logements dans sa formule (logement promotionnel aidés). Alors que des centaines de logements édifiés à coup de milliards, injectés par l'Etat, attendent une utopique distribution, au grand dam des citoyens concernés. Ces derniers ne savent à quel saint se vouer. Les conditions climatiques et le mauvais entretien engendrent des dégradations et des trous au Trésor public. Pour un problème de financement, de nombreux projets sont à l'arrêt depuis des mois. Dire qu'à l'issue de la visite du président de la République effectuée en mai 2012, la wilaya avait bénéficié d'une manne de 4200 milliards de centimes. Les lenteurs bureaucratiques mettent leur grain de sel dans des projets aussi importants que le lancement du nouveau pôle urbain de Chouf Lekdad, le complexe sportif de 50 000 places, le 2ème CHU, les 14 zones d'activités annoncées en grande pompe, les piscines semi-olympiques devant être réalisées ici et là, le stade de football de Djemila, un hôpital de 60 lits de Maoklane, l'annexe de la bibliothèque de la nationale et bien d'autres infrastructures qui ne sont bien défendues. La deuxième wilaya du pays en nombre d'habitants qui ne manque pourtant ni de moyens ni de compétences, a besoin d'un grand coup de fouet.