Le pédagogue, Ahmed Tessa, ne se fatigue pas à réfléchir à la meilleure recette permettant aux instituteurs de «servir» un savoir avec cette assurance qu'il sera bien reçu par des élèves de plus en plus récalcitrants. Cet ancien de la célèbre Ecole normale en remet une louche en proposant un opuscule dédié cette fois à l'éthique éducative au service des élèves. Sur une centaine de pages, ce petit livre, qui continue la série Que faire ? consacrée à la pédagogie éducative, s'attarde sur le rôle de la famille, de l'environnement scolaire et évidemment de l'instituteur qui trouve dans ce nouveau-né d'Ahmed Tessa un véritable guide pour mieux réussir son exercice quotidien avec ses élèves. En plus de quelques conseils sur la méthode d'approche d'un cours, le pédagogue esquisse même une approche psychologique du maître compétent qui sait tisser des liens de convivialité avec ses élèves. Sous la plume d'Ahmed Tessa cette relation à une appellation : «Le partenariat école/famille». Pour Ahmed Tessa, il y a urgence à adopter une «charte de l'éthique éducative» pour réconcilier l'école avec sa vocation de lieu du savoir. Il en veut pour preuve qu'il y a des instituteurs et malheureusement des «insti-tueurs», en guise d'exposé des motifs en préambule. Cet ancien normalien — une génération résiduelle — a promené sa grande silhouette dans les différents paliers de l'éducation nationale depuis la fin des années 60. Ahmed Tessa ne s'est pas contenté d'être un «praticien» de l'école, mais il a voulu aussi semer les graines de la réussite à travers les médias qu'il a commencé à écumer à la fin des années 80. C'est ainsi qu'il créa la première revue dédiée à l'éducation, intitulée L'Ecole et la vie en version bilingue, au moment où d'autres préféraient investir d'autres créneau d'édition financièrement porteurs. Cette belle aventure intellectuelle s'arrêtera au bout de six années (en 1998). L'Ecole et la vie est «morte» mais la flamme d'Ahmed Tessa pour l'éducation ne s'est pas atteinte. En désespoir de cause, le pédagogue met sa plume au service des quotidiens nationaux dont El Watan et Liberté pour répandre son expérience et son vécu à longueur de pages. Il a également «sévi» comme consultant dans les radios nationales sous toutes leurs expressions au service du même sacerdoce : l'école. Sans doute que ce petit livre très digeste d'Ahmed Tessa, qui gagnerait à être traduit en arabe, sera un bon vade-mecum pour nos «instits» en herbe pour qui enseigner est encore un métier noble.