Une grève de trois jours a été entamée hier au siège de l'APC de Constantine par les travailleurs affiliés à l'UGTA. Selon Abdelwahab Zemouri, secrétaire général du conseil syndical de l'UGTA de l'APC de Constantine, ce débrayage a été décidé il y a huit jours après la dernière réunion tenue le 31 mars dernier entre l'administration et les représentants du syndicat. «Ce mouvement survient pour dénoncer la gestion anarchique de certains responsables de l'administration qui font fi des droits les plus élémentaires des travailleurs», a-t-il affirmé. Il a déclaré que malgré toutes les réclamations, ces responsables les continuent d'ignorer les revendications des travailleurs, notamment celles liées à l'amélioration des conditions de travail. Parmi les points soulevés par la section syndicale, l'intégration des travailleurs contractuels du dispositif du pré-emploi et du filet social, la formation et le recyclage de tous les employés, la régularisation des oeuvres sociales gelées depuis des années, la dotation en uniformes de travail et de sécurité des chauffeurs, des agents de nettoyage et d'assainissement, le respect des dates fixées pour le virement des salaires, ainsi que d'autres revendications liées aux critères de recrutement et de mutation. Cette grève n'est pas passée sans créer une situation conflictuelle avec l'autre section syndicale qui rassemble des travailleurs de l'APC de Constantine sous la bannière du syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap). Son secrétaire, M. Djebassi, n'est pas allé de main morte pour dénoncer ce mouvement qu'il a qualifié d'illégal. «Cette grève est illégale car la prétendue section syndicale de l'UGTA n'a pas le seuil minimal de représentativité au sein de l'APC, conformément à la loi», a-t-il déclaré. Il faut dire qu'outre la paralysie totale qui a affecté les différents services de l'APC, au grand dam du pauvre citoyen, une tension perceptible a régné hier à la mairie entre partisans de l'UGTA et ceux du Snapap. Les premiers ont usé de tous les moyens pour fermer l'accès aux autres travailleurs, les empêchant ainsi de recevoir le public, selon les propos des syndicalistes du Snapap. Pour rappel, le Snapap, qui soutient toujours être le syndicat le plus représentatif au sein de l'APC de Constantine, a déjà mené un mouvement de grève il y a quelques semaines où il a exposé presque les mêmes revendications. Ce qui montre que toutes ces agitations qui alimentent le quotidien des Constantinois, dans une municipalité déjà bloquée par des conflits partisans, n'est que la face apparente de rivalités syndicales, cachant des desseins et des appétits inavoués.