-Lutte contre la contrebande à Tlemcen : plus d'un milliard de dinars de marchandises saisies par les Douanes La valeur globale des marchandises de contrebande saisies par la direction régionale des Douanes de Tlemcen en 2012 s'est établie à plus d'un milliard de dinars contre 298 millions de dinar en 2011, a affirmé, hier, son directeur, Mohamed Benbrahim. Cigarettes, carburant, cheptel et produits alimentaires constituent l'essentiel des marchandises destinées à être acheminées clandestinement hors des frontières du pays, alors que les différentes sortes de drogues, dont le cannabis, représentent les principaux produits de contrebande introduits à l'intérieur du pays, a indiqué M. Benbrahim en marge de la 6e Conférence nationale des cadres des Douanes, qui se tient à Alger. Pour le trafic de cigarettes, le directeur régional de Tlemcen a relevé une augmentation des saisies qui se sont établies à 32 226 cartouches en 2012. Durant les seuls trois premiers mois de 2013, 19 000 cartouches ont été saisies. Pour le carburant, il a été enregistré la saisie de 117 575 litres destinées à être acheminées vers le Maroc, tandis que 43 120 litres ont été saisis entre janvier et fin mars 2013, selon des chiffres avancés par M. Benbrahim. Les produits alimentaires saisis ont, quant à eux, représenté une valeur de quatre millions de dinars en 2012 contre 1,2 million de dinars en 2011. -Sondage : trois quarts des Français ont une mauvaise image de l'islam Près de trois Français sur quatre (73%) disent avoir une image négative de l'islam, quand les autres religions recueillent l'agrément d'une nette majorité, selon un sondage rendu public hier. Interrogés par le cabinet Tilder et l'institut Montaigne, dans le cadre de l'émission «Place aux idées» diffusée, hier soir, sur la chaîne LCP, 87% des Français ont une bonne image du bouddhisme, 76% du protestantisme, 69% du catholicisme, 64% du judaïsme, mais seulement 26% de l'islam, 1% ne se prononçant pas. Si pour 52%, l'islam est une religion comme les autres et pour 40%, la présence de l'islam en France permet d'enrichir la culture française, 36% seulement pensent que la pratique de l'islam est compatible avec les lois de la République. Un sondé sur trois (33%) admet ne pas bien connaître l'islam et 32% seulement jugent ses valeurs compatibles avec celles de la société française. A propos des pratiques associées à la religion musulmane, 77% jugent le pèlerinage à La Mecque compatible avec la vie en société en France, chiffre qui passe à 55% pour la consommation de viande halal, 51% pour la fête de l'Aïd El Kebir, 47% pour le jeûne du mois de Ramadhan, 36% pour la réalisation de 5 prières par jour. Seulement 10% des Français trouvent compatible le port d'un voile par les femmes dans les espaces publics. Enfin huit Français sur dix estiment que les musulmans de France se voient offrir les moyens de pratiquer leur religion dans de bonnes conditions, selon le sondage. -Médias : le prix de la liberté de la presse Unesco remis à une journaliste éthiopienne Le Prix mondial de la liberté de la presse Unesco/Guillermo Cano 2013 a été décerné à la journaliste éthiopienne Reeyot Alemu, condamnée à cinq ans de prison dans son pays pour «terrorisme», selon un communiqué de l'Unesco publié hier. Le jury du prix, composé de professionnels des médias, a reconnu «son courage exceptionnel, sa résistance et son engagement pour la liberté d'expression». Reeyot Alemu traitait des questions politiques et sociales d'une manière critique, s'intéressant aux origines de la pauvreté et à l'égalité entre les sexes. Elle a travaillé pour plusieurs médias indépendants. En 2010, elle a créé sa propre maison d'édition ainsi qu'un magazine mensuel baptisé Change. Tous les deux ont été fermés. En juin 2011, alors qu'elle tenait une chronique régulière dans Feteh, un hebdomadaire national, Reeyot Alemu a été arrêtée. La loi éthiopienne sur le terrorisme est régulièrement dénoncée comme trop vague par les organisations de défense des droits de l'homme, qui estiment que les autorités éthiopiennes s'en servent pour étouffer la dissidence politique et la liberté de la presse. Doté d'un montant de 25 000 dollars, le prix Guillermo Cano est décerné tous les ans et sera remis à l'occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, le 3 mai, lors d'une cérémonie au Costa Rica. Il porte le nom du directeur de la publication colombien Guillermo Cano, assassiné en 1987 pour avoir dénoncé les activités des puissants barons de la drogue dans son pays.