Les parents d'élèves de l'école Ali Chekir de la commune d'Ouled Fayet ne savent plus à qui s'adresser. Cela fait quatre ans qu'ils demandent aux autorités locales de construire une deuxième école primaire pour faire baisser l'énorme pression qui existe aujourd'hui sur leur école, la seule du centre-ville. Construite à l'époque coloniale, l'école Ali Chekir compte aujourd'hui 1035 élèves répartis sur 25 classes de 42 élèves en moyenne pour chacune. 1035 élèves au lieu des 400 exigés par les normes en vigueur fixées par le ministère de l'Education. Une situation que le président de l'association des parents d'élèves de l'école en question, Menaour Hassan, juge très déplorables et en totale contradiction avec les orientations du nouveau système d'évaluation qui somme le corps enseignant et pédagogique à une obligation de résultat. « Ce nouveau système d'évaluation est un système qui fonctionne avec 25 élèves par classe et non avec 47 élèves comme c'est le cas chez nous », indique M. Menouar. D'ailleurs, ajoute-t-il, « les écoles construites actuellement par l'Etat ne dépassent pas les 12 classes, alors que nous nous sommes à 25 ». Le nombre élevé des élèves scolarisés dans l'école Ali Chekir, complique lourdement la tâche des enseignants. Ces derniers, souligne le représentant des parents d'élèves, « ne peuvent plus faire des activités pédagogiques, culturelles ou des sorties sur site en raison du nombre importants d'élèves ». L'arrivée d'une partie seulement des locataires de la cité des 1530 Logements AADL a accentué encore davantage la pression dans cet établissement scolaire. La construction d'une deuxième école primaire au chef-lieu de la commune est plus qu'indispensable faute de quoi, c'est « la prochaine rentrée scolaire qui s'annonce compromise », avertit le président de l'association. Pourtant, fait-il savoir, les parents d'élèves ont pu avoir un terrain qu'ils ont mis à la disposition de la commune pour construire l'école. Malheureusement, la nouvelle équipe dirigeante de l'APC qui, pour un premier temps, a lancé le projet, s'est vite rétractée faute de moyens financiers laissant le chantier à l'arrêt. Devant une telle situation, le président de l'association lance un nouvel appel aux autorités concernées pour, au moins, faire redémarrer le chantier. « Nous n'avons pas demandé une piscine ou un stade, mais c'est une école primaire que nous demandons pour éduquer nos enfants. »