Des citoyens sont allés jusqu'à bouder l'école et organiser des sit-in en face de leur daïra. La rentrée scolaire, cette année, a connu une grande perturbation, au niveau de la wilaya de Skikda, notamment dans la région montagneuse d'Oum Etoub où des parents ont refusé de laisser leur progéniture rejoindre les bancs de l'école. En effet, les parents d'élèves ont préféré que leurs enfants restent à la maison plutôt que de les laisser parcourir plusieurs kilomètres pour apprendre leurs leçons dans un vieux bureau de poste abandonné ou bien dans un restaurant. Les travaux de réfection concernant l'école où les enfants d'Oum Etoub avaient l'habitude de se rendre, vieille de trente longues années, devaient commencer en janvier 2003 pour donner une seconde vie à cet établissement. Or, rien n'a été fait sans que l'on sache si cet attentisme est dû au manque d'argent ou bien au laxisme des autorités locales. Toujours est-il que les centaines de parents d'élèves demandent au responsable du secteur de construire des classes dans les plus brefs délais ou bien d'installer des chalets près de la vieille école. Ils n'ont pas l'intention d'envoyer leurs enfants à la soi-disant école jusqu'à ce qu'ils soient sûrs que leur progéniture jouisse des mêmes droits que n'importe quel élève en Algérie. Le même cas se pose pour les habitants de Tamalous qui sont allés jusqu'à se regrouper devant le siège de la daïra pour protester contre le calvaire que vivent les parents et surtout les enfants. Car ces derniers, après leur transfert, seront obligés, désormais de faire plus de 3,5 kilomètres à pied pour rejoindre l'école. Ces élèves ont été transférés dans le but d'alléger la surcharge que connaissent les deux autres CEM (Ahmed Kadoud et Jeffel Chérif) qui se situent en plein centre-ville, car les premières classes ont atteint les 40 élèves. Les parents d'élèves sont déterminés à aller jusqu'au bout, il y en a même qui pensent à sacrifier les études de leurs filles. Dans le même temps, il est question des établissements pas très loin des domiciles des élèves. Il y a toujours le problème des livres qui manquent, notamment au niveau des classes de 2e année primaire où, sur 9 titres seuls 4 sont disponibles. La même situation concerne le livre de 2e année moyenne. En outre, pas moins de 150 écoles sont fermées dans les régions montagneuses de la wilaya de Skikda à cause de l'insécurité qui a poussé les gens à se réfugier dans les grandes villes, Résultat: les écoles souffrent de surcharge. Plus de 50 élèves par classe. 208381 élèves ont regagné les établissements scolaires dans la wilaya de Skikda qui dispose de 457 écoles primaires, 97 collèges et 37 lycées encadrés par 9179 professeurs.