Certaines parties du complexe gérées conjointement avec BP et Statoil étaient fermées à cause d'importants dégâts. Le complexe gazier de Tiguentourine (Illizi) reprendra totalement sa production fin 2013. C'est ce qu'a annoncé à la presse, jeudi dernier, le ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi, en marge d'une séance de questions orales au Conseil de la nation. «D'ici la fin de l'année, le site, composé de trois trains et d'une base-vie, peut espérer reprendre ses activités à 100%. Dans l'immédiat, seul le deuxième train du complexe reprendra la production à la fin de ce mois d'avril, alors que la remise en service totale du complexe est prévue pour la fin de cette année», a déclaré M. Yousfi. Le complexe, qui assure 12% de la production algérienne de gaz, soit 9 milliards de mètres cubes, avait repris sa production partiellement en février dernier, avec la mise en marche du premier train d'une capacité de 3 milliards de mètres cubes. Mais certaines zones du complexe, géré conjointement par Sonatrach, le britannique BP et le norvégien Statoil, étaient restées fermées à cause des importants dégâts subis lors de la prise d'otages et des assauts de l'armée. Par ailleurs, interrogé par l'APS sur l'application des mesures prises en faveur de l'emploi dans le Sud, M. Yousfi a indiqué que son secteur travaillait sur le dossier dans le cadre des comités intersectoriels installés à cet effet. Le dossier de l'emploi dans les wilayas du Sud avait fait l'objet d'une instruction du Premier ministre, le 11 mars dernier, alors que les comités intersectoriels chargés du suivi et de la mise en œuvre de cette instruction ont été installés officiellement le 14 mars dans les wilayas d'Adrar, Illizi, Tindouf et Tamanrasset. Ces comités regroupent les directeurs des secteurs de l'emploi, de la formation et de l'enseignement professionnels, de l'énergie et des mines, de l'agriculture et du développement rural, du commerce, du tourisme et de l'artisanat, de l'industrie, de la PME et de la promotion de l'investissement, les chefs des agences locales de l'emploi, des inspections du Travail et des antennes locales du registre du commerce. Sur un autre registre, M. Yousfi a affirmé, jeudi à Alger, que Sonatrach avait consacré près de 91 milliards de dinars à la prévention, la sécurité et la protection de l'environnement, précisant que le secteur de l'énergie et des mines «a mis au point un programme ambitieux» à moyen terme (jusqu'à 2016) pour la réhabilitation, la sécurisation et la modernisation des raffineries existantes en vue d'augmenter leurs capacités de production dans le respect des normes internationales relatives à la protection de l'environnement. Concernant les rejets provenant de la raffinerie de Skikda, le ministre a souligné que le problème résidait dans le fait que l'unité de traitement des rejets ne répondait plus aux normes requises, d'où les mesures préventives prises pour empêcher le déversement d'hydrocarbures dans les canalisations d'évacuation de la zone industrielle, outre la mise en place d'un système de contrôle de la qualité des rejets. Dans ce contexte, M. Yousfi a rappelé que Sonatrach entamait un programme de réhabilitation et de modernisation des raffineries de Skikda, Alger et Arzew à travers la réalisation de nouvelles unités de traitement des rejets, dont certaines seront mises en marche en 2013.