Le manque d'eau potable est devenu un épineux et préoccupant problème à Médéa. Les ménages commencent à appréhender une pénurie de ce liquide vital, à l'approche de chaque saison estivale. Dans l'imaginaire de la population médéenne, on considère que leur localité est un réservoir inépuisable d'eau de source. Mais les résultats des études hydriques prouvent pourtant le contraire. Les responsables de l'Algérienne des eaux sont alors obligés de mettre en place un système de distribution parcimonieux de ce précieux liquide, afin de le gérer équitablement et ainsi éviter la colère des abonnés. Il faut dire que la localité de Médéa n'a pas bénéficié, depuis fort longtemps, de projets importants dans le secteur hydraulique, pour arriver à satisfaire la demande croissante de la population. Les membres du conseil des sages de la ville, conscients de cet épineux problème, se sont réunis, samedi dernier, avec les responsable de l'ADE, et ce, en vue d'étudier la situation qui s'avère très critique. Ils comptent élaborer un rapport circonstancié qui sera remis, au mois de mai prochain, au ministre de tutelle. Dans cet objectif, le responsable de l'ADE de Médéa, Samir Ladjelat, n'a pas manqué d'éclairer l'assistance, que la ville est approvisionnée à 98% à partir des stations de pompage du barrage de Ghrib (Aïn Defla) et des gorges de la Chiffa, 2% seulement proviennent des captages de sources et de forages. Ce déficit est aussi accentué par la vétusté du réseau de distribution centenaire, de l'ancienne ville, qui perd la moitié de l'eau en cours de route. Des propositions, selon l'interlocuteur, ont été faites dans le but d'améliorer l'adduction à partir des deux stations citées, et ce, en doublant les conduites. Mais les membres du conseil des sages suggèrent un quota supplémentaire qui doit être accordé à Médéa à partir des eaux du barrage d'El Cerdoune, par le biais de la même conduite Berrouaghia-Médéa, afin de combler ce grand déficit pour la population du chef-lieu de wilaya.