Tous les quartiers de la ville de Médéa, situés sur les hauteurs, ne reçoivent qu'épisodiquement le précieux liquide, a-t-on rapporté La distribution d'eau potable connaît ces derniers temps des perturbations, depuis que les autorités ont décidé de réserver une quantité du volume d'eau destiné à la ville à l'approvisionnement du nouveau pôle urbain. Ce dernier compte d'importantes infrastructures publiques dont un pôle et une résidence universitaires, des cités d'habitation, des établissements d'enseignement et de santé, etc. Depuis quelques jours donc, la gestion de la distribution est devenue problématique pour satisfaire les besoins en eau potable de tous les quartiers de la ville de Médéa dont certains, situés sur les hauteurs, ne reçoivent qu'épisodiquement le précieux liquide, a-t-on rapporté. L'amélioration de la situation enregistrée depuis presque une dizaine d'années par une distribution d'eau biquotidienne sur des plages horaires variant de 3 à 4 heures s'est subitement estompée pour laisser place à une nouvelle réalité caractérisée par une réduction drastique de la distribution, à raison d'un jour sur deux si aucun aléa provoqué par une panne de courant électrique ou la destruction d'une conduite ne vienne causer son arrêt. La disponibilité de l'eau pendant une période de plusieurs années a été procurée par l'important effort d'investissement d'adduction d'eau à partir du barrage Ghrib (Aïn Defla) et la réalisation d'une station de pompage au niveau de l'oued Chiffa. En dépit de ces investissements, la situation est redevenue telle qu'elle l'a été pendant les années 1990, années caractérisées par une sécheresse persistante, une faiblesse des réalisations en matière de capacités de stockage et de forage, et la perte d'installations causée par les actes de sabotage. Mais le problème est loin de persister si l'on croit Ali Kara, directeur de l'agence ADE de Médéa pour qui des solutions sont envisagées dont l'inscription d'une opération d'investissement pour le renforcement de l'AEP de la ville. Dans ce cadre, dira le même responsable, plusieurs canevas ont été soumis à l'appréciation du ministre des Ressources en eau lors de sa dernière visite dans la wilaya. Ainsi, dira-t-il, il est prévu la réalisation d'une autre station de pompage dont les travaux débuteront en cette fin de mois afin d'augmenter les capacités actuelles qui passeront de 17 000 à 23 000 m3. A ces capacités, va s'ajouter un autre apport de 12 000 m 3 d'eau, quantité servie actuellement à la ville de Berrouaghia à partir du barrage Ghrib et qui sera transférée à Médéa une fois son approvisionnement à partir du barrage de Koudiet Acerdoune effectif. En attendant la concrétisation de ces projets, les résidants du chef-lieu doivent prendre leur mal en patience sachant que les conséquences engendrées par le problème d'alimentation en eau potable de la ville auraient pu être anticipées par les décideurs. M. E B