L'école centenaire d'Aït Ikhlef, dans la commune de Bouzeguène, subit depuis plusieurs années une destruction accélérée et cela dans l'indifférence totale. Construite en 1898 au milieu d'un immense verger d'arbres fruitiers et sur une superficie d'environ 1200 m2, l'établissement comprend deux salles de classes, deux logements et une cour de récréation bordée d'arbres et de haies. L'école a accueilli de nombreux élèves de la région sur un rayon de plus de 20 km. De nombreux cadres dans l'administration locale et des enseignants ont fréquenté cette école et certains d'entre eux sont encore en vie et témoignent du rôle important de cette école durant les années qui ont précédé la guerre d'Algérie. L'école fermée en 1957 en pleine guerre d'Algérie, a rouvert en 1962 pour accueillir les élèves de deux villages, Aït Ikhlef et Aït Sidi Hend Ouali. Elle a servi jusqu'au début des années 1990, pour être abandonnée, ensuite, à l'ouverture des nouvelles salles de classes. Laissée, depuis, à l'abandon, elle dépérit chaque année sans bénéficier de travaux de consolidation et de protection. Pire encore, l'école qui s'est effondrée en février 2012, fait l'objet de pillages. Des individus viennent charger les tuiles pour les retrouver en vente dans des parcs de matériaux de construction. M. Kashi Hamou, ancien élève de cette école, se dit écœuré et révolté par le sort de cette école. Quand il évoque cet établissement, des larmes se mettent aussitôt à couler de ses yeux. L'école serait bientôt rasée, selon les villageois, pour accueillir un édifice public. Dommage pour l'histoire et la mémoire collective de la région.