153 anciens terroristes ont été amnistiés dans la wilaya de Tizi Ouzou. « La cour de Tizi Ouzou a enregistré 153 cas qui ont bénéficié des mesures d'extinction de la peine et d'autres dossiers sont encore à l'étude », a déclaré le procureur près la cour de Tizi Ouzou lors d'une conférence de presse qu'il a animée avec le président de la cour. Cette frange comprend les prisonniers élargis dans le cadre de la charte. Le nombre de repentis, par contre, reste faible, puisque seuls trois cas ont été enregistrés. Concernant les disparus, la cour de Tizi Ouzou a reçu trois requêtes sur lesquelles les services de sécurité enquêtent pour confirmer la véracité, a encore fait savoir la même source. Au sujet des terroristes encore en activité, le procureur près la cour de Tizi Ouzou a affirmé qu'« il reste un petit groupe qui se déplace d'une région à une autre et dont les membres ne sont pas tous originaires de Tizi Ouzou et les services de sécurité sont en contact avec les familles de ces terroristes pour les convaincre de se rendre et bénéficier des dispositions de la charte ». Evoquant le cas de Malik Madjnoun, l'assassin présumé du chanteur engagé Matoub Lounès, le conférencier a affirmé que celui-ci « est toujours en prison et son dossier est encore à l'étude ». Il est à rappeler que l'affaire de l'assassinat de Matoub reste pendante du fait que la famille du chanteur refuse de reconnaître Madjnoun comme étant l'auteur du crime. Les responsables de la cour de Tizi Ouzou ont également démenti les prétendues indemnisations pour les repentis. « C'est faux, aucun repenti ne sera indemnisé », dira le procureur général, avant d'ajouter : « Tel qu'énoncé par la charte, il n'y a que les ayants droit des terroristes repentis (leurs enfants) qui ouvrent droit à des aides s'il s'avère que leurs familles sont démunies. » « Les terroristes, quant à eux, bénéficieront des dispositions de la charte relatives à la réintégration des travailleurs licenciés à cause de leur implication dans des activités terroristes », a-t-il encore expliqué.