La dégradation du cadre de vie dans l'arrière-pays de la vallée de la Soummam, due essentiellement à la multiplication des décharges sauvages, devrait bien reculer à la faveur de la réalisation annoncée d'un centre d'enfouissement technique (CET) à Metchik, une localité située à environ 7 km de Boudjellil. Cette décharge intercommunale, qui recevra les déchets des municipalités de Boudjellil, Tazmalt, Ighil Ali, Aït R'zine et Ath Mellikeche connaît des travaux de réalisation qui vont bon train à en croire le chargé de l'étude technique, M. Assam. Une clôture sera posée pour enceindre les 6 ha constituant la superficie dudit centre qui a nécessité une enveloppe financière de 12 millions de dinars. Deux casiers de 48 000 m3 chacun sont prévus. Cependant, pour les besoins d'une première phase, un seul a été creusé. La seconde phase, quant à elle, consiste en la construction d'un hangar pour le stockage et le tri des déchets non biodégradables et récupérables tels que les métaux, le caoutchouc et le verre, d'un local pour la désinfection des cadavres d'animaux, d'un parc pour engins et des vestiaires. Interrogé sur un éventuel impact négatif de la décharge sur l'environnement, M. Assam balaye d'un revers de main toute conséquence néfaste sur la nature. « C'est une décharge propre qui n'a rien à voir avec celles où la fumée et les exhalaisons empuantissent l'atmosphère », rassure-t-il. Dans le même ordre d'idées, il explique que les déchets ne seront pas brûlés mais « enterrés » dans les casiers après leur tri et ensablés de sorte à ce qu'il n'y ait pas d'émanations méphitiques. Notre interlocuteur nous apprendra aussi qu'un cours d'eau (oued Tigrine) est à une vingtaine de mètres seulement du CET avant de rassurer que des études hydrauliques ont été effectuées préalablement et ont confirmé l'absence d'une nappe phréatique, étant donné que le terrain est en déclivité, ce qui fait, selon lui, que l'eau ne stagne pas pour pénétrer dans le sol.