NetCom enregistre 40% de pertes en raison des vols et des dégradations des bacs et caissons. Le travail des équipes de NetCom n'est pas de tout repos dans certaines communes. A Bologhine, Raïs Hamidou ou Bab El Oued, les agents de l'EPIC, chargé de la collecte des ordures ménagères, font face à un environnement hostile : rues tortueuses, rétrécies, défoncées, problèmes de stationnement, peu d'implication de la part de la population... «Nous perdons entre 3 et 4 bennes tasseuses par an dans certaines zones difficiles d'accès. Le taux de réparation de notre matériel engagé dans des quartiers, tels que Zghara et les hauteurs de la Pointe Pescade, est très élevé. L'urbanisation anarchique dans cette partie de la commune rend difficile le travail de nos équipes», signale Ahmed Belalia, directeur général de l'EPIC de wilaya NetCom. Les horaires de dépôt des ordures ne sont pas respectés par les résidants de ces quartiers. «A Bab el Oued ou Badjarrah, par exemple, les habitants des cités jettent les ordures à toute heure de la journée. On a beau mettre les moyens et les équipes de rattrapage, on n'arrive jamais à enlever toutes ces ordures, qui, à terme, s'amoncellent et forment des points noirs», se désole le directeur. Au quartier El Djorf, à Bab Ezzouar, l'établissement a renforcé sa présence (agents et matériel roulant) pour le ramassage les ordures qui s'accumulent dans les rues de cette partie de la ville, où s'est installé un marché informel «très réputé» appelé «Dubaï». «Il y a à Bab Ezzouar trois points noirs : la cité Sorecal, le site situé en face du siège de l'APC et la cité El Djorf. Nous utilisons rien que pour ce dernier site, 5 camions. Nous ramassons plus de 100 tonnes d'ordures chaque nuit. Les commerçants jettent des cartons et toutes sortes d'objets sans se soucier de leur environnement», précise le directeur, qui évoque l'absence des services de cette APC de la banlieue et qui ne sensibilisent pas les administrés (résidants et commerçants) sur les mesures d'hygiène nécessaires à prendre. Le vol de bacs est l'autre problème auquel fait face l'établissement. «Nous avons 40% de pertes. Les actes de vandalisme et de vols sont incalculables. Nous avons installé dernièrement 1000 bacs à ordures. Nous en installerons 4000 dans les prochains jours», signale M. Belalia. Le tableau n'est pas aussi noir dans toutes les communes. Le travail de l'établissement est «facilité» dans certaines communes plus que d'autres. «On a moins de problèmes par exemple à Alger-Centre, Kouba, Hussein Dey. L'implication de la population est plus importante», estime notre interlocuteur. L'EPIC favorise-t-il certains quartiers de la capitale aux dépens d'autres ? «L'EPIC s'implique de la même manière dans toutes les communes dont elle a la charge. Nos agents ne font pas du favoritisme. Hydra, quartier huppé, n'est pas mieux loti qu'un tout autre quartier populaire», précise le directeur. L'EPIC NetCom couvre 28 communes. La wilaya a décidé de créer un deuxième établissement dénommé Extra-Net pour se charger du ramassage des ordures dans les communes de l'extra-muros, non couvertes par NetCom.