La diva à la voix d'or, Beihdja Rahal, a donné, mercredi soir, un concert au palais de la culture Moufdi Zakaria de Kouba. Ainsi, l'auditorium du palais de la culture a eu du mal à contenir toutes les personnes venues assister à ce concert musical andalous. Devant cet afflux de circonstance, les responsables de cette structure culturelle étatique ont dû ajouter des chaises, au devant de la scène, et autoriser les retardataires à occuper les travées. Ainsi, c'est dans une salle archi-pleine que le rideau se lève vers les coups de 19h30 pour laisser apparaître un orchestre, confortablement installé et déterminé à donner le meilleur de lui-même. La chanteuse Beihdja Rahal, kouitra à la main, occupe le centre de l'espace. Avec toute la grâce qu'on lui connaît, elle salue son public d'un simple hochement de la tête. Cheveux relevés en chignon, habillée d'un seroual « medouar » crevette et d'un karakou saumon, finement travaillé à la fetla, elle donne le la à ses musiciens, sous un tonnerre d'applaudissements et sous des youyous frénétiques. Ensemble, ils entameront durant cinq minutes et des poussières un délicieux inkilab raml el maya intitulé Maniti men ramt kharibahou. Bien imprégnée de ses senteurs musicales andalouses, Beihdja Rahal gratifiera l'assistance d'incontournables célèbres titres dont un meceder rasd : Y a Badr El Boudour, un betaïhi rasd : Madha badet chems el mahya, un istikhbar raml maya : Way hebedh el zahra, un dardj rasd : Ma lill ghamem yakoud lill hine, un dardj rasd : rym nathartini, un isiraf rasd : El fadjr khed laha, bah istabari, un insiref rasd : Afanit wadjd wa chaka, un khlass rasd : Niran kalbi, un khlass rasd : hel dara thabi El Hama et un inkhillas rasd, Rim nadharatti. Comme promis, lors de la conférence de presse, tenue trois jours avant, Beihdja Rahal interprétera deux aâroubi et un hawzi. Dans le programme du premier aâroubi, elle présentera Min kana adib yahtel pour terminer par un hawzi Kayef ramli A hilti. Le deuxième aâroubi Djarta fel houb et Ma sabet manhoul a subjugué les présents. La soirée s'est terminée par deux extraits de hawzi Acheq fi el zine saha et Bana fi djeret el arayib. En signe de reconnaissance pour son talent avéré, la chanteuse se verra recevoir un bouquet de fleurs, remis par la directrice du palais de la culture. Alors que le public s'apprêtait à quitter la salle, Beihdja Rahal lui réservera un bonus. Elle se réinstalle pour interpréter quelques extraits de Ayet medemmem et Achiyatoun. Il est à noter que Beihdja Rahal donnera, durant le ramadhan prochain, un concert qui sera axé sur son dernier produit qu'elle vient tout juste d'enregistrer la nouba Zidane. Un rendez-vous à ne rater sous aucun prétexte.