Pour monter une start-up, les jeunes coachs manquent cruellement de formation, d'assistance et surtout d'accès à l'information économique. Ne masquez pas vos talents, ils ont été faits pour être utilisés». Ces quelques mots de Benjamin Franklin résument à eux seuls le désarroi des jeunes diplômés confrontés, une fois leur cursus achevé, à un monde du travail, dont ils ne connaissent pas les règles du jeu. Et notamment pour ceux dont l'ambition est de monter une start-up, autrement dit une entreprise créditée d'un potentiel de croissance appréciable, et prête à se lancer sur un marché commercial semé d'obstacles et en particulier l'absence d'accompagnement, l'accès au crédit bancaire, l'accès à l'information économique. Ceci sans omettre le poids de l'informel rampant qui exerce une concurrence déloyale et en particulier sur les jeunes promoteurs encore inexpérimentés. C'est dans ce cadre qu'une journée d'étude sur la démarche entrepreneuriale a été organisée, ce jeudi, à l'initiative de l'institut international INSIM/IMA, en partenariat avec la maison de l'entrepreneuriat, une structure sous tutelle de l'université Constantine 2. Une rencontre à laquelle ont participé les banques, l'Ansej, le Cnac, l'Angem, la direction des PME, la chambre du commerce et la chambre de l'artisanat, pour ne citer que ces quelques partenaires incontournables. S'exprimant sur les tenants et aboutissants de cette journée, Ali Boulebsal, directeur de l'INSIM/IMA, explique: «Le but de la journée est de jeter les bases d'un accompagnement fécond tout au long d'un processus entrepreunarial qui doit se faire en association avec les partenaires qu'on connaît et les agences nationales d'aide à la création d'activité de production de services. On constate malheureusement dans ce cadre que les coachs de start-up et les jeunes porteurs de projets souffrent d'un manque de formation et au bout du compte apparaissent des statistiques révélatrices d'un malaise profond». Selon notre interlocuteur plus de 50% des entreprises naissantes disparaissent pratiquement au bout d'une année d'existence. Directrice de la maison entrepreunariale université Constantine 2, Sandra Saïbi dressera pour sa part un état des lieux de la stratégie entrepreunariale mise en place, un processus de développement dynamique dont les jeunes promoteurs pourront, d'après elle, en tirer à terme le plus grand profit.